Review 2221 : Summoner’s Circle – Cult

Troisième offrande pour Summoner’s Circle.

En 2024, Blind (chant), Gog (guitare), Omnus (guitare), Y’takt (basse/chant), Nadir (claviers/chant) et Invictus (batterie) dévoilent Cult, avec le soutien de Black Lion Records.

Apostle’s Dogma ouvre le rite avec des murmures suivis de quelques sons mystérieux puis de chants avant de laisser place à Cult of the Dead Son et à son contraste intense entre les éléments majestueux et ceux plus virulents. Des touches plus lentes et parfois mélodieuses viennent déteindre sur les riffs agressifs et les hurlements viscéraux, avant de rejoindre Shroud of Humanity pour développer ses orchestrations mélancoliques, mais également faire apparaître de rares parties de chant clair qui répondent au chant saturé. Rage et douceur cohabitent parfaitement dans les ténèbres environnantes qui abritent aussi quelques pointes plus angoissantes, laissant finalement place à la glaciale Irreverence of the Cross. Le titre nous piétine d’abord à vive allure avant de nous offrir des passages plus aériens et influences Prog, qui adoptent également la saturation virulente avant de la laisser pleinement s’exprimer pour rejoindre un final plus apaisant où la guitare se pare de racines Heavy, puis s’éteint pour laisser des choeurs mystiques présenter Thirst of the Vulture, composition où les différentes parties vocales arpentent un paysage musical escarpé mais parfois grandiose. La rythmique s’embrase puis redescend jusqu’à ses derniers instants suivis par la naissance de Profit of Death dans des tonalités entêtantes, mais nous savons tous que c’est avec l’intensité de la saturation que le groupe s’exprime le mieux, et elle ne tarde pas à faire parler d’elle tout en laissant quelques créneaux à la douceur, tout en conservant sa touche sombre. Le morceau est long, et il permet à la rythmique mouvementée d’embrasser ses patterns complexes avant de revenir à la puissance brute tout comme sur Dogmatic Defilings, qui va adopter une approche très travaillée malgré sa courte durée, permettant à l’album de tirer sa révérence sur son point d’orgue, autant en terme de violence que d’angoisse théâtrale.

Bien qu’atteignant à peine les dix années d’existence, Summoner’s Circle dispose déjà d’une identité musicale très marquée. Cult nous enveloppe sans mal dans son univers en mêlant violence, quiétude et patterns travaillés à l’extrême.

90/100

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