Review 2229 : Wormwood – The Star

Fin de la trilogie pour Wormwood.

Débutée lors de ses deux précédents albums, le groupe suédois composé de Nine (chant, Withershin), Tobias Rydsheim (guitare/claviers/chant), Jerry Engström (guitare, Riket, Withershin), Oscar Tornborg (basse, Withershin) et Tatu Kerttula (batterie, ??Katharos) la poursuit avec The Star, son quatrième album qui sort chez Black Lodge Records et célèbre ses dix ans.

Stjärnfall fait immédiatement renaître cette touche mélodieuse glaciale que l’on avait abandonnée il y a trois ans et nous enveloppe à nouveau dans son cocon de sonorités lancinantes, bientôt complétées par les grognements. On se rend rapidement compte du fort contraste entre les parties entraînantes aux influences Pagan et l’agressivité du son Black Metal tout en se laissant happer par la longue composition qui nous offre tout de même un moment pour respirer avant d’arpenter les derniers riffs et leurs choeurs pour rejoindre A Distant Glow et sa touche plus douce. La voix claire vient confirmer cette première impression, mais la saturation n’est jamais loin, et elle ne tarde pas à reprendre le dessus tout en restant ancrée dans une quiétude apaisante qui se teinte d’une certaine noirceur avec Liminal, le titre suivant. Les parties vocales confirment le retour de l’agressivité, même si elle reste mesurée et encadrée par une rythmique efficace et ses accélérations régulières, alors que le break aérien prône le contraire en insufflant une vibe Post-Rock rafraîchissante pour rejoindre Galactic Blood et ses touches modernes planantes qui donnent une personnalité assez différente au Black Metal brut. Certains éléments restent teintés d’influences Old School tranchantes, mais l’ajout des claviers parvient à leur donner une toute autre saveur tout comme la batterie motivante de Thousand Doorless Rooms qui colle parfaitement avec l’ombre mélancolique qui plane sur le morceau, ce qui n’empêchera pas les vagues de fureur de déferler sur nous à bonne allure. Les moments plus modérés nous captivent tout de même grâce à leur délicatesse, mais les ténèbres nous enveloppent à nouveau avec Suffer Existence qui développe d’abord un son harmonieux, mais qui ne manquera pas de s’enflammer sous les ordres du vocaliste tout en puisant dans ses racines Folk parfois même plus enjouées. Ro va clore l’album avec dix magnifiques minutes où se suivent et s’entremêlent simplicité vaporeuse, chant clair, leads entêtants, mais aussi vociférations et riffs lourds, ainsi qu’une outro venteuse au son des vagues.

La boucle est bouclée pour Wormwood, qui propose ici un nouvel album beaucoup plus lumineux que les précédents. The Star n’oublie pas ses racines Black Metal furieuses, mais il les exploite différemment et construit des mélodies inoubliables qui résonnent déjà comme une complainte ténébreuse.

90/100

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