Review 2235 : Pathology – Unholy Descent

Nouvelle menace de la part de Pathology.

Un peu moins de trois ans après leur dernier méfait, Dave Astor (batterie, Being Killed, ex-Cattle Decapitation), Obie Flett (chant, Inherit Disease, ex-Hydrocephalic), Ricky Jackson (basse) et Dan Richardson (guitare, Condemned, ex-Lord of War) signent chez Agonia Records pour la sortie d’Unholy Descent, leur douzième album.

Bien connu des amateurs de violence grasse et lourde à l’américaine, Pathology n’est pas connu pour faire les choses à moitié, et c’est confiant que je lance Unholy Descent. J’y découvre une introduction épique, mais je sais que la guerre est proche, et elle démarre sans tarder avec Cult of the Black Triangle où les hurlements d’Obie se couplent à une rythmique dévastatrice. Les harmoniques donnent un côté majestueux à certains passages, mais les riffs continuent de sévir avant de laisser place à Hermetic Gateways et ses leads hurlants qui apportent un côté plus brut au morceau accrocheur et à ses moshparts efficaces, puis c’est avec Psychotronic Abominations que le groupe va nous écraser. On notera quelques touches de technicité bienvenues entre les palm-mute explosifs, comme sur le solo final, puis la furie incessante repart jusqu’à Summon the Shadows qui va frapper avec une approche toute aussi saccadée de la sauvagerie. Le son devient plus imposant et hypnotique sur l’introduction de Whispers of the Djinn, mais le groupe ne tarde pas à replacer sa patte agressive fatale avant de revenir aux orchestrations sur le final, qui mène à Archon qui emprunte au Black/Death quelques parties lead vicieuses et dissonantes avant le break Old School. La noirceur subsiste jusqu’à Malevolent Parasite, mais elle sera malmenée par une des patterns haletants et des moshparts massives qui suivront également sur Diabolical Treachery où le son se montre parfois beaucoup plus criard, presque même dérangeant par moments. Les solos apportent une pointe de mélodicité qui disparaîtra dès que la rythmique reprend, tout comme sur Demons in the Aether qui ne nous ménage pas et frappe à pleine puissance dès ses premiers instants avant de temporiser avec des changements réguliers. L’assaut continue avec Punishment Beyond Comprehension où on retrouve les influences mélodiques au niveau des guitares et des quelques samples, mais elles se transforment en sonorités inquiétantes avec Apostles of Fire avant que le groupe ne relâche toute sa puissance. Ces mêmes tonalités réapparaissent régulièrement avant la lourdeur finale qui fait finalement place à A World Turned to Ashes où la recette continue à fonctionner à pleine vitesse, tout en se laissant couper par de rares instants de douceur, comme pour mettre fin à l’album.

La recette de Pathology conserve la même base surpuissante, mais Unholy Descent se permet tout de même d’insérer quelques touches mélodieuses à sa violence, teintant le Brutal Death du groupe avec un voile plus majestueux.

85/100

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