Review 2241 : Dååth – The Deceivers

Dååth renaît.

De 2000 (sous le nom de Dirtnap) à 2013, le groupe se forge peu à peu un nom dans la scène Death/Groove Metal, mais est finalement forcé à s’arrêter. En 2022, Eyal Levi (guitare) et Sean Zatorsky (chant, Sinsaenum, ex-Chimaira) recrutent Jesse Zuretti (guitare/claviers, Binary Code), David Marvuglio (basse), Kerim « Krimh » Lechner (batterie, Septicflesh, ex-Decapitated…), puis Rafael Trujillo (guitare, Obsidious, ex-Obscura) pour relancer la machine, qui donne naissance à The Deceivers, son cinquième album, qui sort chez Metal Blade Records.

Les guitaristes Spiro Dussias, Dan Sugarman (Ice Nine Kills, ex-As Blood Runs Black), Dean Lamb (Archspire), Per Nilsson (Scar Symmetry), Mark Holcomb (Periphery) et Jeff Loomis (ex-Arch Enemy, ex-Nevermore) ont également été invités pour participer aux solos.

Les musiciens attaquent en douceur avec No Rest No End qui propose une introduction d’abord calme mais qui va rapidement devenir plus majestueuse grâce aux orchestrations et à l’accélération qui permet à la rythmique d’accueillir les parties vocales furieuses. Le ton imposant est parfait pour compléter le groove accrocheur et son solo, puis c’est à nouveau dans la quiétude que le groupe nous mène à l’entêtante Hex Unending où les claviers prennent une place beaucoup plus importante, guidant les riffs virulents. On retrouvera également un passage plus sombre avant que les leads ne nous hypnotisent, puis la lourdeur reprend avant de laisser place à Ascension qui nous maltraite de la même manière, laissant quelques touches planantes apparaître de temps à autre au dessus de la rythmique énergique. Le groupe continue avec With Ill Desire où technicité et vitesse semblent être les maîtres mots pour concurrencer les racines Symphoniques que l’on retrouve de temps à autre, puis la dissonance refait surface au sein de The Silent Foray et ses harmoniques étrangement captivantes. Le break dévoile également quelques samples aériens, mais la violence revient vite profiter d’éléments bruts pour affirmer leur domination avant un final plus lent suivi par Unwelcome Return qui va repartir à toute allure en placer des patterns syncopés pour une efficacité maximale. Les habituelles orchestrations trouvent naturellement leur place pour magnifier le son, puis Mick Gordon rejoint l’équipe pour Purified by Vengeance, lui donnant une approche plus moderne, voire même théâtrale en leur offrant des orchestrations puissantes. Quelques notes inquiétantes nous autorisent un moment de répit avant que Deserving of the Grave ne débute sa folle course sur un tempo effréné, mais en s’offrant une pointe de mélancolie sur les refrains ainsi que le final, puis Into Forgotten Dirt referme l’album avec des sonorités massives qui s’intègrent très facilement aux riffs agressifs et à leurs différentes influences.

Pour son retour, Dååth a mis les petits plats dans les grands en se forgeant un lineup solide, accompagné de guests de qualité ! The Deceivers porte très mal son nom et va mettre une belle claque aux fans de la première heure tout en conquérant le cœur de nombre de nouveaux headbangers !

95/100

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