Review 2248 : Serement – Abhorrent Invocations

Serement est prêt à faire rugir le Death Metal.

Créé en 2022 par quatre des membres de Blessed by Perversion, le groupe Grec sortira son premier EP la même année. En 2024, et avec le soutien des labels Dolorem Records et Iron, Blood and Death Corporation, Andreas Moschopoulos (chant), Manolis Kouelo (guitare), Vaggelis Nanos (basse) et Vaggelis Vasilopoulos (batterie, Chaos Heresy, Sickening Horror) dévoilent Abhorrent Invocations, leur premier album.

Avec Stench of Torment, le premier titre, le groupe nous montre immédiatement son approche directe grâce à des riffs imposants et des parties vocales brutes, qui sonnent assez différemment de la scène suédoise ou américaine par exemple. La rythmique frappe jusqu’à adopter des harmoniques plus aériennes qui la feront ralentir, puis Sworn nous réserve un traitement similaire avec toutefois quelques accélérations féroces qui créent un contraste avec la base froide. Frozen Dawn of Death prend la suite avec un mélange d’abord entêtant, mais la batterie va lui offrir une touche plus énergique qui profitera aussi aux guitares tranchantes avant que Malevolent Mist Over the Mount of the Deceased ne vienne frapper à son tour avec une rage non dissimulée et quelques leads plus abrasifs ou mélancoliques. Le titre est relativement court, et il fait place à Forging the Darkness qui développe à son tour une atmosphère assez pesante grâce notamment aux choeurs torturés et à son final pesant, mais Honor of the Leech va rapidement revenir à des patterns plus vifs et au blast effréné, tout en plaçant quelques parties plus complexes avant de disparaître progressivement. La mélodie finale apaise notre esprit un instant avant de laisser No Reflection for His Shadow nous piétiner sans relâche, que ce soit avec des patterns saccadés ou un mur de riffs solides à pleine vitesse, mais le groupe va à nouveau ralentir avec Subliminal Enslavement et ses mélodies planantes qui s’adaptent relativement bien à la violence ambiante, ainsi qu’une basse relativement énergique. L’album se termine sur Katávasi Psychón, un titre instrumental beaucoup plus mystérieux et dissonant dont l’ambiance inquiétante nous fait voyager jusqu’aux derniers instants.

La recette de Serement se base sur une violence assumée que le groupe combine naturellement à des passages plus lents, voire même mélodieux. Abhorrent Invocations saura satisfaire les amateurs de rage de tous horizons !

80/100

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