Review 2265 : Codex Mortis – Tales of Woe

La rage de Codex Mortis est toujours irriguée.

Créé en 2017 aux Pays-Bas, le groupe ne dévoile son premier album qu’en 2021. Trois ans plus tard, Dirk Willems (chant), Mathieu Westerveld (basse), Arjan van Dune (guitare, ex-Bloodphemy) et Bart van Ginkel (guitare, ex-Izegrim) signent avec Black Lion Records pour la sortie de Tales of Woe.

Le groupe a fait appel à Bram Hilhorst (Bodyfarm) pour les leads de guitare et à Michiel van der Plicht (Pestilence, ex-Apophys, ex-God Dethroned, ex-Prostitute Disfigurement…) pour la batterie.

L’album débute sur l’approche martiale et intransigeante de Forsaken, une première composition brute aux relents Old School qui va progressivement adopter d’autres éléments, tels que des leads plus mélodieux, ainsi que certaines parties plus aériennes. Capricious Disembodied Villain continue dans la dualité en mêlant par exemple blast massif et riffs plus dissonants sur un tempo effréné tout en progressant entre les différentes phases de violence avant de laisser la mélancolie envahir les premières notes de Chosen, le titre suivant, dont le piano ne nous avait absolument pas préparé à une telle déferlante. La rage des parties vocales complète parfaitement le morceau, tout comme cet embrasement final qui mène à la tranchante Trenched in Blood et à son agressivité permanente, doublée d’influences Black/Death ravageuses. Le groupe poursuit avec Fire, Screams and Death qui reprend sensiblement les mêmes éléments que la composition précédente en y ajoutant des harmoniques mélodieuses, mais également un moment de quiétude inhabituel et oppressant avant que le piano angoissant ne nous mène à It Dies With Me, ultime morceau qui permet aux musiciens de se déchaîner pleinement avec une rythmique saccadée.

Codex Mortis est resté relativement discret entre ses deux albums, mais Tales of Woe mettra tout le monde d’accord avec ses riffs virulents. Son seul bémol est sa durée, moins de trente minutes, mais la violence se doit d’être effrénée.

80/100

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