Review 2266 : Anthropophagus Depravity – Demonic Paradise

L’enfer appelle Anthropophagus Depravity.

Créé en 2016 en Indonésie, le groupe mené par Pandu Herlambang (chant) et Eko Aryo Widodo (guitare, Death Prophecy) sort rapidement une première démo, puis un split avec Implied avant de signer chez Comatose Music.

Aujourd’hui accompagné par Rama Maulana (batterie, Gerogot, Perveration, ex-Depraved Murder) et Yohanes Widiasmoro (basse, Venomous), le groupe dévoile Demonic Paradise, son deuxième album, illustré par Bvllmetalart (Gorepot, Epitaph, Knife, Massacre, Terrorizer…).

Anthropophagus Depravity fait partie de ces groupes de la scène indonésienne qui reviennent aux bases du Brutal Death Metal des années 90 comme il s’en faisait à 15 000km de chez eux avec tous ses codes. En à peine plus de trente minutes et alors qu’il n’a même pas dix années d’existence, le quatuor déploie des vagues de blast et de riffs aussi gras que puissants sur dix titres surmontés de hurlements monstrueux, avec cette pointe de technicité qui sied parfaitement à la violence effrénée et qui crée un contraste avec les moshparts plus simples mais hautement dévastatrices et qui me semblent très prometteuses pour du live. Dès que The Obscure Realm, le premier titre, démarre, on sait que le groupe va enchaîner les rythmiques massives, les vociférations et les patterns ravageurs pendant une demie-heure avec comme seule “pause” l’inquiétant When the Darkthrone Reigns, un interlude où l’oppression règne en maître, pour laisser la fureur revenir dès le titre suivant, et ne prendre fin qu’avec la dernière note de Delusions of the Unholy qui disparaît dans le néant.

Anthropophagus Depravity pioche dans les racines des légendes du Brutal Death Metal pour créer ses propres composition en suivant à la lettre les codes de la violence. Soyez certains d’être prêts pour la demie-heure de dévastation qu’offre Demonic Paradise.

80/100

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