Review 2268 : Marea – The Silence of Rust

Marea monte.

Créé par le musicien italien M.B. (chant/guitare/basse/claviers), le projet fait appel au batteur Alessandro Mori (Entirety, Hanormale, Total Death, ex-Devoid of Thought) pour donner naissance à The Silence of Rust, son premier album, qui sort chez Masked Dead Records.

La glaciale Riptide Tune débute l’album avec quelques tonalités dissonantes qui rejoignent une rythmique pesante et relativement lente d’où vont émerger les premiers cris brumeux, qui se transformeront en véritables hurlements torturés. Les harmoniques mélancoliques s’emmêlent et s’apaisent pour nous mener à Sidereal où la saturation revient s’ajouter aux vagues lancinantes et aux parties vocales saisissantes avant que l’ouragan ne se forme, laissant le son s’emporter. Un passage plus saccadé nous ouvre les portes du final, puis Chiaroscuro nous offre un moment de répit avec ses sonorités aériennes et reposantes avant de disparaître pour que la noirceur ne se réveille sur Irreversible, la composition suivante. Les leads obscurcissent notre esprit pendant que les riffs et les grognements se développent librement en nous drapant dans leur étreinte oppressante avant que l’atmosphère ne se détende à nouveau avec les premières notes de Rain Colours. Même la saturation semble plutôt rassurante, et quelques influences Heavy se glissent dans le solo avant ce long silence, qui débouchera sur une mélodie enivrante puis sur la longue et épaisse The Silence Of Rust qui progresse lentement pour nous noyer sous sa rêverie avant de laisser l’instrumentale entrer en éruption et dévoiler des sonorités plus agressives et tranchantes, refermant cet album dans la dualité permanente.

La beauté de Marea se trouve dans ses différents contraste entre quiétude et violence, laissant The Silence of Rust errer là où le musicien le souhaite tout en nous envoûtant. Il est recommandé de fermer les yeux et de se laisser bercer.

90/100

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