Review 2278 : Liminal Shroud – Visions of Collapse

La chute est proche pour Liminal Shroud.

Près de deux ans après leur dernière sortie, Aidan Crossley (guitare/chant, Vaaltovashe, Desolace), Rich Taylor (basse/chant) et Drew Davidson (batterie) nous offrent Visions of Collapse, leur troisième album, chez Willowtip Records.

Une douce et mélodieuse dissonance nous attend avec Nocturnal Phosphoresence, une première composition mystérieuse qui prend d’abord le temps de nous charmer avant de rejoindre une rythmique plus agressive où les cris nous attendent. Les harmoniques glaciales volent paisiblement au dessus du bloc de noirceur qui ralentit et devient brumeux, rendant les parties vocales plus plaintives avant de revenir à la rage pour nous mener à la lenteur de Nucleonic Blight, qui se transforme à son tour en un mélange harmonieux entre fureur et mélodies aériennes. Les riffs accrocheurs accélèrent de temps à autres grâce à des vagues de violence enivrantes puis ralentissent pour se montrer plus lancinantes et nous laisser contempler les leads pour finalement s’enflammer à nouveau et faire place à Resolve qui nous assomme avec un son torturé en proie aux guitares obsédantes. Les hurlements rendent le mélange particulièrement malsain, et le duo avec la voix claire confirme la dualité du morceau qui devient parfois assez perçant avant ce final oppressant qui ne cesse que pour laisser Malaspina développer ses harmoniques entêtantes complétées par la quiétude du chant. On notera une dimension plus majestueuse sur ce morceau, mais il est assez court et il passera rapidement le relai à The Carving Scythe qui nous inonde dans son océan de notes cinglantes qui nous étouffent sans nous laisser le temps de respirer, mais qui finiront elles aussi par céder à la lenteur et mourir au loin.

Cette nouvelle plongée dans l’univers de Liminal Shroud est un nouveau moyen de se vider l’esprit pour laisser le groupe le remplir de noirceur. Visions of Collapse se veut annonciateur de la mélancolie furieuse que les musiciens n’hésitent pas à déployer pour nous fasciner.

90/100

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