Review 2280 : Orden Ogan – The Order of Fear

Day 3 - 1 - Orden Ogan

L’ascension d’Orden Ogan continue.

Créé en 1996 en Allemagne, et mené depuis lors par Sebastian « Seeb » Levermann (chant/claviers et guitare jusqu’en 2019), le groupe complété par Niels Löffler (guitare, ex-Stormblade, ex-Sardonic), Dirk Meyer-Berhorn (batterie, Akanoid), Steven Wussow (basse, Xandria, ex-Shylock) et Patrick Sperling (guitare, Earacle) dévoile en 2024 son neuvième album, The Order of Fear, via Reigning Phoenix Music.

L’album débute par l’accrocheuse Kings of the Underworld, composition où parties vocales et guitares se répondent à un rythme effréné. Les harmoniques perçantes donnent au morceau son côté agressif sous la double pédale permanente, mais le son s’assombrit avec The Order of Fear tout en adoptant ses influences Heavy entêtantes et des claviers plus majestueux. Le solo reste dans une dynamique plus vive, influençant la fin du morceau qui se veut plus épique avant de laisser place aux touches plus complexes de Moon Fire, la composition suivante, qui prend des teintes Symphoniques et offre l’un des refrains les plus fédérateurs de l’album, aussi simple qu’efficace. On retourne dans l’énergie brute avec Conquest, titre qui n’aura aucun mal à séduire en live et à faire chanter les foules en brandissant le poing, mais les riffs se durcissent à nouveau avec Blind Man tout en restant parfaitement taillés pour le live et ses séances de headbang frénétiques. Prince of Sorrow va ironiquement assurer une ambiance plus enjouée grâce à des leads mélodieux et une rythmique saccadée, mais c’est lors du solo que le morceau prend toute son ampleur avant de laisser Dread Lord revenir à des tonalités plus sombres et pesantes. Les refrains restent parfaits pour motiver une fosse avant que My Worst Enemy ne se dévoile avec une douceur inattendue, s’inscrivant comme la Power ballade de l’album avec une lenteur enivrante et évidemment plus intense sur le refrain final.

L’album prend une tournure encore plus imposante avec Anthem to the Darkside, une longue composition qui allie introduction enchanteresse, riffs solides et des parties beaucoup plus majestueuses tout en incluant une voix puissante. Le son s’éteindra progressivement pour nous mener à The Journey Thus Far, un interlude inquiétant composé de claviers et de quelques mots, puis c’est avec The Long Darkness, le dernier morceau, que le groupe revient pour nous présenter sa rythmique lente et impressionnante, qui finira par accélérer et renouer avec les sons fédérateurs que l’on connaît au groupe.

Orden Ogan a trouvé sa recette, et le groupe continue de l’exploiter sur The Order of Fear, livrant ici un album solide et travaillé qui n’hésite pas à alterner les ambiances pour nous montrer toute son efficacité.

80/100

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