Review 2285 : Dopethrone – Broke Sabbath

Day 1 - 5 - Dopethrone

Dopethrone revient aux bases de la lourdeur.

Six ans après leur précédent album, Vincent Houde (guitare/chant), Vyk (basse) et Shawn (batterie) annoncent la sortie de Broke Sabbath, leur sixième album, chez Totem Cat Records.

Vyk a annoncé quitter le groupe après leur dernière tournée, marquant son dernier album, et sera remplacé par Myke sur les prochains shows.

On débute avec Life Kills You, titre où la graisse et la dissonance apparaissent rapidement, donnant même parfois l’impression de noyer le chant dans leurs vagues de brutalité accrocheuse. La rythmique efficace et répétitive nous assomme facilement mais le titre est court, à l’instar de Truckstop Warlock qui s’ancre dans une lenteur encore plus oppressante pour développer sa saturation étouffante. Quelques paroles samplées s’intègrent aux moments les plus calmes, puis le groupe enchaîne avec Abac dont l’acronyme déteint sur l’agressivité du morceau pour en faire un hymne à la rage tout en restant ancré dans ces patterns lancinants et abrasifs. On notera également la longueur du morceau, qui finit par s’éteindre au profit de Shlaghammer qui vient propager ses riffs épais tout en piochant dans des influences Old School à la limite du Rock Psyché et du Doom anglais dont le groupe tire son nom, mais la deuxième partie du morceau est beaucoup plus sombre et angoissante. Rock Slock en profite pour placer des harmoniques aériennes avant d’adopter une approche plus vive et désordonnée, mais également des moments plus vifs ou plus lents avant le sample vocal final qui nous évoque un film gore des années 80 en passant à Uniworse. La voix continue un peu, puis c’est la saturation sombre qui revient nous hanter en frappant régulièrement avant que Sultans of Sins ne prenne le relai pour nous enfoncer dans les profondeurs de la saturation et du groove en intégrant par moments quelques effets plus hypnotiques.

Dopethrone semblait avoir disparu, mais le groupe revient en grande forme avec ce Broke Sabbath taillé dans la graisse et la lourdeur. L’essence du Sludge et du Doom rencontre une saturation épaisse et des parties vocales toujours plus sombres.

90/100

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