Review 2289 : Incipient Chaos – Incipient Chaos

2024 marque la renaissance d’Incipient Chaos.

Après deux EPs et un split en dix ans, le groupe composé de I (guitare), II (guitare), III (basse, Malkavian) et V (chant, VCID) dévoile Incipient Chaos, son premier album, qui sort chez I, Voidhanger Records.

La batterie a été enregistrée par CSR (Ruïm, Thagirion, ex-Death Decline…).

L’album débute dans le chaos le plus total avec Sever the Oracle, une première composition effrénée rejointe par des hurlements viscéraux qui créent en un rien de temps un véritable vortex de noirceur dévastatrice en compagnie de Limbes. Les harmoniques cinglantes s’apaisent lorsque les influences DSBM éclosent sur le final, mais elles repartent à toute allure sur The Apex, où la violence règne de nouveau en maître en compagnie de grognements féroces seulement interrompus par quelques passages beaucoup plus aériens. La dernière partie du morceau regroupe tous ces éléments pour redoubler d’intensité avant de laisser place à The Fire that Devours the Soul and Flesh, dont la quiétude envoûtante initiale sera sans surprise régulièrement annihilée au profit de la fureur et des sonorités tranchantes. Même les moments plus lents deviennent menaçants tout comme sur Crumbling Bones où les racines Old School sauvages sont le plus exploitées, créant des accélérations viscérales intéressantes et qui contrastent avec l’approche atmosphérique d’autres moments. On enchaîne sans attendre avec Ominous Acid qui parvient à trouver un équilibre aussi fragile que majestueux entre toutes les influences du groupe et les projette à toute vitesse tout en conservant des passages plus éthérés, puis c’est dans une mélancolie oppressante que Dragged Back to the Abyss nous dévoile ses teintes sombres, d’abord avec une lenteur hypnotique puis avec une fureur renouvelée et un solo que l’on doit à Sebius. Le dernier titre, All is Lost & All is Found, nous promet dix minutes de progression au sein du désespoir et de la dissonance qui grandissent au fur et à mesure de notre expérience, qui mène finalement au solo de G., puis au néant complet.

Cela faisait un moment que je n’avais pas entendu parler d’Incipient Chaos, mais force est de constater que le silence et les moments troublés ont été plus que bénéfiques au groupe, qui nous offre avec Incipient Chaos un monument de noirceur !

95/100

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