Review 2292 : Vuur & Zijde – Boezem

Premiers pas pour Vuur & Zijde.

Après un split avec Impavida qui remonte déjà à 2020, le groupe composé de Famke Canrinus (chant), Nicky Heijmen (guitare/claviers, Laster), Richard Japenga (batterie, Terzij de Horde), Carmen Raats (guitare, Witte Wieven) et Sylwin Cornielje (basse, Laster, Grey Aura) nous offre en 2024 leur premier album Boezem, chez Prophecy Productions.

On débute avec la touche éthérée que le Post-Punk offre à Onbemind, créant une dualité complémentaire avec la couche de saturation du Black Metal pour parfaire le cocon qui accueille la voix enchanteresse de Famke. Des vagues plus virulentes nous attendent également pour rythmer notre voyage jusqu’à la dansante Zusterzon qui prend immédiatement la suite avec une aura relativement inquiétante qui se propage tout au long de sa rythmique, mais surtout sur les passages plus sombres. L’oppression se poursuit avec Us tout en proposant une approche lancinante qui nous berce dans les ténèbres, où se trouvent toutes sortes de bruits étranges avant de revenir à une base plus énergique sur Omheind, qui n’oublie pas sa touche pesante, presque même malsaine tant elle est obsédante, en particulier les claviers et leurs notes vaporeuses. Kuier revient à la douceur avec un son relativement épuré où les parties vocales viennent se greffer avant de rejoindre le silence. On continue avec II qui développe une atmosphère à mi-chemin entre l’angoisse et la quiétude, laissant la saturation nous envelopper tout au long du morceau aux racines Électroniques évidentes pendant que la vocaliste répète inlassablement ses mots. Nest va étrangement créer en moi un sentiment de sécurité grâce à un son extrêmement majestueux mais également très agressif, qui aura tendance à s’apaiser par moments avant de laisser place à Adem où le contraste des styles est encore plus marqué, rendant les passages violents presque enjoués. L’album prend fin avec la longue Naakt, où les musiciens laissent leur créativité s’exprimer en piochant une dernière fois dans cette noirceur atmosphérique hypnotique peuplée par les paroles et choeurs aériens.

Si sur le papier, le mélange de genres qu’opère Vuur & Zijde peut paraître étrange, on s’aperçoit vite qu’il est assez naturel et entêtant. Boezem est un album unique et riche qui n’hésite pas à briser les codes et s’affranchir des codes pour nous envoûter.

90/100

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