L’été sera marqué par le retour de Disloyal.
Depuis sa dernière production en 2015, le groupe polonais s’est fait relativement discret au sein de la scène. En 2024, Artyom Serdyuk (guitare, Deathbringer, Woe unto Me), Jaroslaw “Jaro” Paprota (batterie), Konstantin Kolesnikov (chant, Woe unto Me), Kolya Kislyi (basse) et Yahor Liatkouski (guitare, Deathbringer) rejoignent les rangs de Black Lion Records pour sortir Divine Miasmata, leur cinquième album.
Divine Miasmata, la première composition, va nous plonger dans un contexte inconnu, inquiétant et relativement moderne peuplé de samples avant de continuer avec Silent Revolution, une première approche très Old School de la violence. Les guitares folles se concentrent parfois sur une lourdeur dévastatrice pendant que le vocaliste déverse ses hurlements puissants, puis c’est avec The Black Pope que les musiciens nous frappent avec cette touche de noirceur et de complexité. Quelques parties plus lentes apportent la lourdeur désirée qui se laisse teinter par des leads aériens avant de devenir épique sur 1347-1352 où l’histoire rencontre la violence brute via des leads travaillés et des rythmiques massives. Des pointes de technicité rendent le morceau très explosif, mais Stella Peccatorum va changer la donne avec une approche plus lente, qui se transformera en riffs saccadés où le groupe peut nous proposer sa touche plus Thrash, laissant notamment des solos tranchants apparaître sur l’accélération. Le final chaotique se transforme en complexité avec la lourde et pesante Betrayed Faith qui voit même des choeurs planants apparaître entre les éruptions de technicité qui apparaissent également sur Religion Of Warfare et ses leads virulents qui complètent à merveille la puissance de la rythmique. La violence prend une forme assez différente sur Ravens Of Starvation, composition où la dynamique repose plus sur la difficulté des riffs tout en créant un climat étouffant mais relativement accrocheur, mais c’est finalement avec The Ascension Of Abaddon que le groupe laisse libre court à sa dissonance ténébreuse, ne nous accordant une véritable pause que sur le final surprenant.
Avec Disloyal, il est simple de se rendre compte que le Death Metal peut prendre des tournures plus complexes et exigeantes. Divine Miasmata nous conduit de la lourdeur à la technicité en un rien de temps, créant des vagues de violences appréciables.
80/100