Review 2297 : Illdisposed – In Chambers of Sonic Disgust

Illdisposed renoue avec la violence.

Depuis ses débuts en 1991, le projet danois a fait évoluer son style. Aujourd’hui mené par le vocaliste Bo Summer (chant, At the Grave, ex-Panzerchrist), accompagné par Jakob Batten (guitare, Defacing God, Infernal Torment), Ken Holst (guitare, Kadavermarch, ex-Crocell), Kussen (basse, Crocell) et Rasmus Schmidt (batterie, Killing Gandhi, ex-Maceration), Illdisposed dévoile son quinzième album, In Chambers of Sonic Disgust, via Massacre Records.

Spitting Your Pain va d’abord nous plonger dans un climat angoissant avec cette sirène qui sonne, mais les riffs groovy vont rapidement prendre le relais, permettant également l’apparition des harmoniques tranchantes et des parties vocales furieuses. Le morceau reste assez accessible, offrant même quelques claviers majestueux avant qu’I Walk Among The Living ne vienne nous piétiner avec une rythmique plus massive et agressive qui reste extrêmement accrocheuse. Sandie The Lillith (Defacing God) rejoint les musiciens pour accentuer le côté mélodieux de Lay Low, une composition relativement douce menée par les touches aériennes, puis le son devient plus saccadé sur The Ill-Disposed où la rythmique explosive abrite quelques leads harmonieux. L’ambiance reste plus ou moins la même avec Flying Free et ses sursauts de technicité sur fond de riffs efficaces aux influences Thrash, puis on repart dans les sonorités Old School avec Start Living Again qui est l’un des morceaux les plus bruts de l’album, mêlant la rage pure avec la patte entêtante du groupe. Le break moderne crée un contraste avec le reste de la composition, mais For Us vient apporter une certaine cohérence avec son introduction galvanisante qui nous donne envie de nous jeter dans la fosse pour l’intégralité du morceau avant de retrouver Sandie The Lillith pour I Suffer, apportant une certaine noirceur à ce titre pesant. Le groupe se déchaîne à nouveau sur And Of My Hate, qui mélange l’intégralité des influences des musiciens pour créer un véritable vortex de puissance, mais l’atmosphère redevient plus planante avec All Electric et ses effets cybernétiques bruitistes qui complètent étrangement bien la rythmique solide. Pain Suffer Me accélère d’un seul coup pour nous présenter les derniers riffs de l’album, qui ne manqueront pas de dynamiser l’atmosphère si le groupe décide de jouer cette composition en live, et de créer des nuées de headbangs fous.

J’admets n’avoir suivi que de loin l’évolution d’Illdisposed, mais je me rends compte qu’In Chambers of Sonic Disgust a un véritable potentiel ! Si sur album il fait déjà remuer le crâne, je n’ose imaginer ce qu’il est possible de générer en live !

80/100

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