Review 2299 : Orange Goblin – Science, Not Fiction

Orange Goblin joue avec les faits.

Créé en 1995 (ou 1994 sous le nom Our Haunted Kingdom), le groupe londonien mené par Ben Ward (chant), Joe Hoare (guitare), Chris Turner (batterie) et récemment Harry Armstrong (basse, The Earls of Mars, ex-Hangnail…) signe en 2024 avec Peaceville Records pour annoncer la sortie de Science, Not Fiction, son dixième album.

Le silence règne sur les premiers instants de The Fire At The Centre Of The Earth Is Mine, mais il est vite rattrapé par le groove du Stoner accrocheur, puis par le chant rocailleux qui donne une personnalité brute au morceau. Les guitares dissonantes apportent une touche plus aérienne alors que les solos confirment ses racines Heavy que l’on retrouve avec (Not) Rocket Science, single sorti pour présenter l’album qui a immédiatement rassuré les fans de la formation avec ses riffs chauds et motivants. Le groupe adopte une position différente sur Ascend The Negative, une composition légèrement plus lourde et pesante qui reste tout de même dans un registre énergique avant de partir dans des tonalités plus saccadées et ralenties, puis le groupe nous offre un moment de répit avec le ton plus planant de False Hope Diet, suivi par cette approche Sabbathienne de la rythmique. Les parties vocales se greffent naturellement sur le son et ses vagues de douceur temporaires, puis Cemetary Rats apporte une patte macabre au groupe, avec notamment quelques samples inquiétants, mais les musiciens vont finalement accélérer pour proposer des riffs féroces sur un tempo soutenu. On enchaîne avec The Fury Of A Patient Man où les tonalités redeviennent plus modérées tout en apportant leur petite dose d’énergie, mais la composition est relativement courte, et elle laisse place à Gemini (Twins Of Evil) et à son introduction progressive qui nous fascine avant que la rythmique ne nous emporte dans sa danse enivrante qui semble presque ralentir avec l’arrivée des choeurs. Nouvelle accélération avec The Justice Knife où des influences plus vives donnent un rythme plus vindicatif à la composition qui perdure mêm lors du final psychédélique, puis l’album revient à des notes plus vaporeuses avec End Of Transmission, où des racines Blues viennent nuancer les moments les plus calmes entre les éclats de saturation. On retrouvera même quelques mots faisant office de narration pour conduire le titre, chose relativement bien pensée pour donner un rythme différent.

L’édition limitée contient un dernier morceau, Eye Of The Minotaur, qui ne prend pas réellement de risques mais qui présente ses riffs de manière très Old School, empruntant parfois quelques influences supplémentaires mais tout en restant relativement épaisses.

La réputation d’Orange Goblin les précède, et le groupe qui totalise près de trente ans de carrière n’en a pas fini avec le groove ! Science, Not Fiction sera la parfaite bande son de la période estivale pour les amateurs de gros son bien gras !

85/100

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