Hellbutcher s’émancipe avec son premier album.
Fondé en 2022 par Per « Hellbutcher » Gustavsson (chant, Dead Kosmonaut, Friends of Hell, Necrocurse) suite à l’annonce de la pause de Nifelheim, le vocaliste recrute Devastator (batterie, Bloodbath, ex-Witchery, ex-Opeth) et Necrophiliac (guitare, Mordant, Total Inferno) pour dévoiler une première démo. En 2023, ils sont rejoints par Eld (basse, Aeternus, Gaahls Wyrd, Kraków, Phantom Fire) et Iron Beast (guitare, Dead Kosmonaut, Unleashed, ex-Firespawn, ex-Necrophobic) avant de signer avec Metal Blade Records pour la sortie d’Hellbutcher.
L’album débute avec les mélodies entêtantes de The Sword of Wrath, mais elles laisseront rapidement place aux riffs tranchants du Black/Thrash complétés par les vociférations du vocaliste, totalement possédé. On retrouve l’essence même de l’agressivité dans cette composition aux leads effrénés suivie par la toute aussi virulente Perdition, qui propose un rythme soutenu et quelques touches plus complexes côté guitares pour accentuer la rage du combo. Les solos furieux empruntent au Speed Metal alors que Violent Destruction propose une ambiance plus étouffante tout en nous tailladant grâce à des harmoniques sanglantes et dissonantes, puis le tempo ralentit légèrement avec l’introduction d’Hordes of the Horned God, mais on retrouvera bien rapidement la vitesse de croisière du combo, qui déploie ses mélodies perçantes. Une touche de groove habite la rythmique accrocheuse de Death’s Rider, un titre taillé pour le live qui ne manquera pas de fédérer les amateurs de l’ancien groupe du meneur, notamment grâce aux guitares travaillées puis l’atmosphère redevient inquiétante pour Possessed by the Devil’s Flames qui revient aux racines du Black Metal malsain et perfide bardé de cris sauvages, puis Satan’s Power prend la suite en adoptant des nuances plus majestueuses et un refrain unificateur pour devenir l’un des prochains hymnes de la formation. Inferno’s Rage viendra mettre un point final à ce premier disque en nous donnant une leçon de Thrash viscéral, complétée par une batterie survoltée, ce qui promet de bien belles séances de headbang.
Hellbutcher reprend là où son précédent projet s’est arrêté, et s’entoure de pointures de la scène pour faire d’Hellbutcher un album perçant et efficace. A réserver aux amateurs de blasphème cinglant !
80/100