Review 2308 : Ceremony of Silence – Hálios

Ceremony of Silence dévoile son deuxième album.

Créé en 2015 en Slovaquie par Viliam Pilarcík (guitare/basse/chant, ex-Nevaloth, live pour Porenut et 777 Babalon) et Matúš S. Durcík (batterie, ex-Nevaloth, ex-Porenut), le groupe délivre un premier album en 2019. Cinq ans plus tard, et accompagné par Neplex (chant, Porenut), le groupe renouvelle son partenariat avec Willowtip Records pour la sortie d’Hálios.

Le trio nous enferme sans attendre dans sa chape de dissonance avec Primaeval Sacrifice, une composition complexe et infernale habité par les hurlements et les harmoniques inquiétantes, mais surtout par ce rouleau de batterie oppressant. Tout dans ce morceau est fait pour nous mettre mal à l’aise, alors que Serpent Slayer s’oriente plutôt vers une agressivité pesante saupoudrée de quelques touches fascinantes mais très sombres qui capturent notre esprit pendant que la rythmique nous écrase. Le son cesse brièvement avant que Moon Vessel ne dévoile sa quiétude mystérieuse qui se transforme rapidement en riffs torrentiels qui s’abattent sur nous sans discontinuer avant un final presque ritualistique, qui mène à Eternal Return, titre étrangement court où seules quelques frappes et des murmures persistent dans cette brume. Le silence sera brisé par Light Runs Through Light qui reprend les codes des morceaux précédents en ajoutant au chaos sa technicité et sa puissance, puis c’est avec Perennial Incantation que le groupe accélère pour adopter quelques patterns Old School qui renforcent évidemment la force de frappe du trio. La complexité n’est bien évidemment pas mise de côté tout comme sur la longue King in the Mountain qui viendra clôturer l’album avec une sorte de point culminant de chacun des éléments de l’identité musicale du groupe, mais également des moments plus imposants qui nous rappellent sans mal des sonorités majestueuses occultes avant l’embrasement final.

Avec ce second album, Ceremony of Silence met en lumière une dissonance oppressante et étouffante qui rappelle sans mal les grands noms de la scène. Hálios développe son identité propre et nous étouffera sans ménagement du début à la fin.

85/100

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