War Inside est de retour.
Créé dans la région de Nantes, le projet sortira une première démo en 2011, suivi de deux albums en 2014 et 2016. En 2024, c’est avec un nouveau lineup comprenant Edouard (guitare), Thomas Chamereau (batterie, Koudeta), Nerik (guitare, ex-Atrocia, ex-R.A.Z., ex-Instant Zero), Olive (basse, HellZeimer) et Kratos (chant, Circles ov Hell) que le groupe dévoile Almighty Earth, son troisième album, avec le soutien de L’Ordalie Noire.
La basse a été enregistrée par Arthur Lauth (Ellipse, Mantra) avant son départ formation.
Nous débutons avec la dissonance de Suyrumama, qui se renforcera lorsque les parties vocales malsaines entrent en jeu. La composition se tisse entre puissance et oppression, mais également avec quelques touches de complexité sombre qui contrastent avec les passages les plus martials que l’on retrouve par exemple sur Almighty Earth, la composition éponyme qui renoue avec les influences premières du groupe. On y découvre sur toutefois une approche très mélodieuse sur la fin qui se propage à Dead Will Never Die malgré sa rythmique saccadée, créant des harmoniques planantes qui se couplent très bien avec les racines Old School agressives. Mist of Chaos change de direction et propose des sonorités majestueuses sur les premiers moments, puis un son beaucoup plus imposant par la suite qui emprunte sans doute aux pointures du style, mais c’est la basse qui sera à l’honneur avec My Ineffable Wrath, un titre relativement mélancolique qui tranche à nouveau avec les morceaux précédents. Le groupe propose des patterns lancinants avec The Hell You Built, nous confortant de cette dualité permanente qui habite leurs riffs avant l’explosion finale qui mène à Unleashing où les musiciens se montrent beaucoup plus virulents, alignant des moments solides et accrocheurs sur lesquels on se voit bien remuer le crâne. Le groupe prend la pari de refermer son album avec Under the Curse, un titre de plus de huit minutes où les accélérations furieuses rivalisent avec les patterns hypnotiques mais également des sonorités plus mystérieuses, comme sur ses derniers instants.
War Inside a beaucoup évolué depuis ses débuts. La base du Black/Death martial reste parfois présente, mais elle se développe sur Almighty Earth en touches beaucoup plus planantes, osant même des pointes de technicité dissonantes.
75/100