Review 2315 : Inherits the Void – Scars of Yesteryears

Inherits the Void continue sa course.

Créé en 2020 avec un premier EP, le projet d’Antoine Scholtès (tous instruments/chant) nous offre aujourd’hui Scars of Yesteryears, son troisième album, accompagné par Avantgarde Music.

La batterie a été enregistrée par Nico « Ranko » Muller (Artefact, eOn, ex-Otargos, ex-Svart Crown…).

Dissonance et agressivité sont convoquées dès les premiers instants de Celestial Antler, une première composition relativement éthérée où l’on retrouve les vociférations intenses d’Antoine sur sa rythmique glaciale. Les claviers et harmoniques apportent la touche entêtante avant que le son ne devienne plus pesant pour nous mener à la tranchante The Orchard Of Grief et à son approche martiale qui contraste avec les éléments les plus aériens et les parties vocales furieuses, mais également avec les touches de complexité que les musiciens exploitent de temps à autres. Ashes Of Grievance dévoile un son beaucoup plus mélancolique, et bien que les hurlements agissent comme de petites éruptions de violence, le morceau reste très lancinant, presque même apaisant, et cette ambiance continuera sur The Meander’s Gate, où le musicien nous montre une part légèrement plus sombre avant de repartir dans une course folle entre blast et leads saccadés. Les sonorités épiques reviennent avec L’Effigie Du Déclin, où on ressent la position imposante avec des racines Old School qui interviennent lors des déflagrations, mais le groupe s’abandonne à nouveau à la rêverie et à la nostalgie avec Scars Of Yesteryears, le titre éponyme, où les guitares développent une atmosphère ténébreuse avant de laisser des vagues de puissance s’enflammer pour témoigner de la viscéralité du morceau. L’Eternelle Course Des Astres reprend des teintes plus planantes et légères, mais en laissant également place à des envolées plus virulentes de temps à autres comme sur le final qui laisse place à The Endless Glow Of Twilight et à ses notes fascinantes qui volent autour de nous pendant que la rythmique fait rage, accueillant quelques choeurs fantomatiques dans les passages les plus doux.

J’ai eu la chance de découvrir Inherits the Void à ses débuts, et je peux témoigner de la prise de maturité du projet. Scars of Yesteryears assume parfaitement son identité et ses influences pour mieux les mêler et développer ses propres armes qui feront tomber toutes nos défenses mentales pour nous envoûter.

95/100

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