Review 2320 : Full of Hell – Coagulated Bliss

Le bruit court chez Full of Hell.

Pour ses quinze ans, le groupe américain mené par Dylan Walker (chant/machines), Spencer Hazard (guitare/bruits), Dave Bland (batterie), Sam DiGristine (basse/saxophone/chant) et Gabe Solomon (guitare) s’offre Coagulated Bliss, son sixième album, avec Closed Casket Activities.

A l’image de sa pochette, réalisée par le peintre américain Brian Montuori, Coagulated Bliss est un album aussi construit et réfléchi que chaotique et dérangeant. Tout au long de ses douze titres, soit un peu plus de vingt-cinq minutes, on y retrouve bien évidemment des racines Grindcore et Powerviolence incroyablement agressives, mais aussi cette touche bruitiste à la limite de l’Industrial dévasté qui marque la personnalité du groupe, comme par exemple sur Fractured Bonds to Mecca où le son est très lent, laissant les différents hurlements hanter la rythmique épaisse. Les titres les plus courts sont évidemment les plus virulents, mais le groupe s’offre des expérimentations, à l’image de Bleeding Horizon qui emprunte au Sludge, voir même au Drone pour créer son ambiance apocalyptique et lancinante avant que le groupe ne reparte dans la violence pure, ou plus inattendue avec Schizoid Rupture qui propose des patterns relativement étranges. Deux musiciens rejoignent le groupe, Ross Dolan (Immolation) sur Gasping Dust, et Jacob Bannon (Converge, Umbra Vitae, Wear Your Wounds…) pour Malformed Ligature, le dernier morceau, qui s’offre également quelques libertés très lourdes.

Si vous attendez de Full of Hell une violence incontrôlable, vous n’avez pas encore compris le principe du groupe. Coagulated Bliss va bien évidemment offrir une rage sans pareil, mais l’album n’a véritablement aucune limite, que ce soit dans l’agressivité ou dans la surprise. A réserver aux auditeurs avertis.

85/100

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