Review 2333 : Monument of Misanthropy – Vile Postmortem Irrumatio

Monument of Misanthropy continue le massacre.

Inspiré cette fois par le tueur en série Edmund Kemper, connu sout le pseudonyme de Co-ed Killer, le groupe Autrichien composé de George “Misanthrope” Wilfinger (chant), Julius Kössler (guitare), Joe Gatsch (guitare) et Raphael Hendlmayer (basse), accompagnés par Eugene Ryabchenko (Fleshgod Apocalypse) à la batterie, dévoile son troisième album, Vile Postmortem Irrumatio, chez Transcending Obscurity Records.

On commence avec un sample inquiétant nommé First Time It Makes You Sick To Your Stomach retraçant un interrogatoire, puis c’est avec How to Make a Killer que le groupe nous assène les premiers coups d’une rythmique intransigeante. Complexité et brutalité se retrouvent sous la bannière d’un Death Metal Old School et épais couvert de vociférations furieuses, puis les guitares deviennent plus perçantes avec The Atascasdero Years, un titre entêtant mais malsain. Les rires et la violence s’allient très naturellement avant de laisser place à Hits One And Two où la technicité des leads rencontre une base surpuissante, créant un contraste avec la moshpart centrale, puis c’est avec un nouveau sample que la question est directement posée à Ed: Why Did You Keep Their Heads. Sa réponse glaçante nous replonge dans l’angoisse, puis Manipulating The Experts nous moleste sans ménagement à son tour tout en restant dans la fureur travaillée grâce aux guitaristes qui offrent des harmoniques sanglantes. Le groupe continue dans la lourdeur avec Vile Postmortem Irrumatio, la composition éponyme dont le nom sordide n’a d’égal que l’ambiance oppressante, puis The Devil’s Slide revient à une violence chaotique relativement plus conventionnelle tout en donnant aux parties vocales une liberté intéressante. Oh, I Suppose You’re Gonna Want Sit Up And Talk All Night Now nous ramène avec le tueur via un dernier sample, puis la dissonance prend le dessus sur A Nice Beheading For MoM, avant d’être rejointe par la violence pure, pour finalement s’y mêler par moments. Pueblo Paranoia prend la suite avec une touche plus mystérieuse qui ne l’empêchera pas de libérer sa puissance brute, puis l’album se termine avec Your Treachery Will Die with You, reprise de la bien connue composition de Dying Fetus qui colle parfaitement à l’histoire évoquer tout en respectant la violence.

Monument of Misanthropy ne fait pas que proposer une violence déchaînée et intransigeante, car le groupe s’ancre sur un véritable concept pour créer et ordonner ses morceaux. Peut-on remercier Ed Kemper pour avoir inspiré la rage de Vile Postmortem Irrumatio ? C’est très probable.

90/100

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