Review 2347 : Nile – The Underworld Awaits Us All

Day 2 - 12 - Nile

Nile scelle le maléfice avec The Underworld Awaits Us All.

Cinq années après sa dernière sortie, le groupe américain mené par Karl Sanders (guitare/chant/claviers), George Kollias (batterie, Embryo, ex-Contrarian, ex-Nightfall) et Brian Kingsland (guitare/chant, Enthean, Imperishable), rejoints par Zach Jeter (guitare/chant, Olkoth, Imperium) et Dan Vadim Von (basse, Morbid Angel), dévoilent The Underworld Awaits Us All, leur dixième album.

Les vocalistes sont accompagnés par Mike Breazeale et Jason Hohenstein (Legion of Lunacy, ex-Serocs).

La touche dissonante et précise de Nile se remarque dès Stelae of Vultures, le premier morceau, qui laisse son introduction durer avant que la rythmique massive ne nous emporte dans son flot de complexité. Les parties vocales s’enchaînent naturellement pour renforcer la lourdeur, et les moments de lenteur deviennent vite majestueux, comme le final qui mène à Chapter for Not Being Hung Upside Down on a Stake in the Underworld and Made to Eat Feces by the Four Apes dont la rage dévastatrice nous avait immédiatement séduit lorsque le groupe l’avait dévoilé pour annoncer la sortie de l’album. On retrouve sur ce morceau tout ce que l’on aime, que ce soit en terme de violence, d’influences Old School travaillées ou de hurlements viscéraux, éléments que l’on se prend de plein fouet avec To Strike with Secret Fang, la composition suivante, tout en intégrant des leads relativement mélodieux pour nuancer la puissance brute. Naqada II Enter the Golden Age nous surprendra avec des influences plus groovy par moments, mais la composition reste axée sur sa force de frappe effrénée, nuancée par quelques choeurs, puis les musiciens nous accordent une pause avec les tonalités orientales de The Pentagrammathion of Nephren-Ka. L’instrumentale prendra fin pour donner un second souffle à l’album avec Overlords of the Black Earth qui déferle sans mal sur nous avant de proposer un moment extrêmement accrocheur qui reprend les nouvelles influences du groupe en les mêlant à leur rage qui débouche sur Under the Curse of the One God où la fureur ne tarde pas à reprendre vie à toute allure, enchaînant blast et double pédale écrasante. La composition prend fin avec des grognements inquiétants, puis Doctrine of Last Things nous présente ses riffs pesants et relativement oppressants mêlés à une batterie explosive et quelques parties vocales plus surprenantes. Le morceau prend fin pour laisser place à True Gods of the Desert, un titre long et très saccadé, osant même quelques moments plus majestueux où du chant clair s’impose, et il en sera de même pour The Underworld Awaits us All, qui totalise plus de huit minutes pendant lesquelles le groupe déploie toute sa puissance et sa technicité. A l’issue de ce vaste océan de lourdeur lancinante et de sauvagerie, Lament for the Destruction of Time viendra nous délivrer avec près de cinq minutes d’une instrumentale asphyxiante qui s’achève avec le requiem de la guitare lead, scellant l’album.

Bien que je n’avais aucun doute sur la qualité de ce nouvel album, Nile sait surprendre avec des éléments relativement nouveaux qui se greffent à merveille à leur style. Bien évidemment, The Underworld Awaits Us All est un disque incroyablement complexe et brutal, mais il vous surprendra également plus d’une fois.

95/100

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Interview à venir.

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