Review 2364 : Officium Triste – Hortus Venenum

Réouverture d’Officium Triste.

En 2024, Pim Blankenstein (chant, Extreme Cold Winter), Gerard de Jong (guitare), Martin Kwakernaak (claviers), Niels Jordaan (batterie), William van Dijk (guitare) et Theo Plaisier (basse) célèbrent les trente ans de la formation avec Hortus Venenum, leur septième album, qui sort chez Transcending Obscurity.

Behind Closed Doors ouvre l’album avec des sonorités entêtantes, auxquelles se joignent les rugissements de Pim et la rythmique massive, mais également les mélodies apaisantes des guitares. Les vagues lancinantes nous envoûtent sans mal en rejoignant My Poison Garden, la plus courte des compositions de cet album, qui semble plus brute et plus sombre malgré des leads aériens travaillés et une rythmique relativement saccadée. Le break donnera au morceau un second souffle, proposant alors des mélodies plus vives pour atteindre Anna’s Woe et sa douceur hypnotique qui se charge de mélancolie lorsque les parties vocales apparaissent, portées par des claviers apaisants. Le son s’assombrit à nouveau vers la fin avant de s’éteindre, puis Walk In Shadows débute lentement, permettant aux instruments de s’installer calmement pour développer des passages intenses, mais également des rideaux de quiétude où seuls quelques mots et quelques notes s’emmêlent. Forcefield prend la suite avec un son plus oppressant mené par une batterie plus énergique qui initie quelques accélérations pour nous mener à Angels With Broken Wings qui progresse d’abord grâce à la berceuse du violon et du piano, mais qui va ensuite se parer d’un voile épique grâce aux guitares qui deviendront dissonantes sur le final, refermant le carcan de peine.

Même après trente années, Officium Triste conserve sa mélancolie hypnotique et nous la délivre par vagues de tristesse pure. Les morceaux d’Hortus Venenum hantent déjà l’esprit des fans, et ne tarderont pas à se répandre aux quatre coins de la scène.

90/100

English version?

Laisser un commentaire