Sanctuarium est déjà de retour.
Créé en 2021, le projet créé par Necrohelm (guitare, Calderum, Stygian Storm, Trollcave…) a évolué en groupe, et dévoile cette année avec Gusi (guitare, Graveyard, Morbid Flesh…), Carlos (chant, Trollcave), Ferran (basse, Guillotina) et Agus (batterie, Altar, Hastio) Melted and Decomposed, son deuxième album, chez Me Saco un Ojo Records.
Abhorrent Excruciation In Reprisal nous propose dans un premier temps une introduction inquiétante au clavier, puis la rythmique épaisse et morbide prend le relais, complété par des parties vocales caverneuses. Le son lourd et oppressant est agité par des ralentissements ponctuels extrêmement lancinants qui ancrent le groupe dans cette approche Old School du Death/Doom tout comme sur Exultant Dredge Of Nameless Tombs, la composition suivante, qui adopte sensiblement les mêmes codes. On retrouve ce côté mélancolique dans la rythmique pendant que le vocaliste nous propose une performance emplie de rage, mais également des passages plus majestueux et agressifs avant une pause presque apaisante où les leads s’expriment puis de reprendre pour nous mener à Phlegmatic Convulsions qui démarre relativement calmement. La double pédale et les rugissements ne tarderont pas à revenir, mais on notera également un solo chaotique qui sort de nulle part, amenant son lot d’harmoniques aériennes pour le final, avant que Sadistic Cremation of Emaciated Offal ne vienne renforcer cette sensation d’étouffement grâce à son approche pachydermique. Les parties vocales tarderont à arriver, mais elle hanteront la rythmique en l’alourdissant sur les moments les plus lents, puis en lui donnant une touche écrasante lors de l’explosion de fureur qui nous accompagne jusqu’à The Disembodied Grip of Putrescine Stench, la cinquième et dernière création du quintet pour cet album, qui va à nouveau alterner entre des passages apathiques ultra-saturés et des moments enflammés, tout en plaçant également des murmures à nous glacer le sang avant de relancer le sample introductif.
Le Death Metal oppressant semble être une seconde nature chez Sanctuarium, qui propose sur Melted and Decomposed un son gras et caverneux. Rien de révolutionnaire, seulement de la violence.
85/100