Quelques questions au groupe francilien de Post-Metal Përl, la veille de leur concert au Hellfest Open Air 2024.
Présentation du groupe.
Aline Boussaroque (chant/guitare/claviers) : Du coup Aline, je suis la chanteuse guitariste et de temps en temps je fais aussi un peu de synthé dans Përl.
Thibault Delafosse (batterie/percussions) : Thibault, batteur et aussi percussionniste de temps en temps.
Bastien Venzac (basse) : Bastien, bassiste et technicien lumière. Parce que parce qu’on peut faire les deux en même temps et ça, c’est rigolo.
Bonjour et tout d’abord merci de m’accorder de votre temps ! Comment vous vous sentez ?
Bastien : On est rentré sur le site du festival hier, on est allé se poser devant la Valley, on a fait “c’est grand” et j’ai toujours l’impression ce même mélange d’émotion depuis qu’on a eu l’annonce de la victoire du tremplin. Un mélange d’excitation, de stress et en même temps d’assurance en se disant on se sent prêt pour le faire et ça va être absolument génial.
Thibault : En fait, là je ne me rends pas encore compte. Tu vois que demain on joue et j’ai beau voir la scène, je me dis c’est demain l’ouverture. Mais en fait, je ne sais pas si j’y crois complètement. Tu vois pour l’instant en fait d’être là et de jouer demain, donc on va voir.
Aline : C’est vrai que c’est très très dur de de réaliser en fait qu’on va jouer sur cette grande scène. Hier soir, on a été voir All Them Witches, on était là genre “Ah ouais, genre samedi matin, on est là dessus”. Et là, t’as un petit moment de prise de conscience parce qu’en fait, tant que t’es pas sur le site du Hellfest et que t’as pas vu la scène, tu reçois les papiers, les documents techniques et tu fais “Ah ouais ouais, ça a l’air grand et tout”, mais c’est vraiment quand t’es devant que tu fais “Ah d’accord” et mais après moi je suis un peu comme Bastien, c’est un mélange de grosse excitation, de gros stress, parce que pour nous, c’est vraiment une très très grosse scène et en même temps de se dire ça va être incroyable, quoi !
Comment pourrais-tu décrire le groupe Përl sans utiliser les habituelles étiquettes que l’on vous colle, comme “Post Metal” ?
Thibault : Du Metal poétique, rageur et sensible.
Përl va jouer demain en ouverture de la Valley. Comment t’es-tu préparé pour le show ?
Bastien : On a calé des sessions de résidence supplémentaires. Il faut savoir que nous sommes en préparation pour l’enregistrement de l’album, donc enregistrement en août et normalement mai juin. C’était censé être la fin de la composition pour l’album. On a eu cette réponse. On s’est dit “Ben on va caler des week-end supplémentaires”, on a calé des week-ends, on a bossé avec des coachs, on a bossé sur des scènes plus grande que ce qu’on fait d’habitude pour essayer de prendre la dimension de l’espace mais bien sûr toujours deux fois plus petite que la Valley. Mais surtout, on a pas mal de trucs en profondeur et on a vraiment l’impression sur cette préparation, d’avoir repris un niveau supplémentaire par rapport à ce qu’on proposait encore sur les concerts précédents.
Vous avez gagné ce créneau grâce à votre participation au tremplin The Voice Of Hell, comment s’est passée la compétition ?
Thibault : Comment te résumer ça ? Ça demande beaucoup de travail en fait, rien que le fait que de réfléchir au fait de s’inscrire ou non sur le tremplin, ça a déjà été un débat autour de nous. Et après tu vois, pour essayer un peu de ramener les gens pour créer un engouement autour du groupe. Ça a quand même été six jours complets, on va dire bien, bien intenses en termes de travail. Et à l’arrivée on s’est retrouvé dans les dix derniers avec Faith in Agony, Dragunov et d’autres et puis voilà.
Bastien : On a moins la notion de compétition que sur d’autres tremplins où on avait fait le tremplin du Motocultor et où vraiment tu joues sur scène avec les autres groupes et à la fin t’as un vainqueur ou deux vainqueurs. Là, mine de rien, je suis allé écouter tous les autres groupes, j’ai fait de super bonnes découvertes. On a discuté avec certains, certains des groupes aussi après l’annonce des résultats ou pendant même les phases et je dirais que l’aspect compétition est quand même moins présent. Alors bien sûr, on s’inscrit parce qu’on veut gagner et cetera… Mais c’est un peu plus. J’ai senti moins dans la compétition que d’autres d’autres tremplins qui peuvent exister.
Aline : Oui en plus c’est vrai que Përl, c’est pas vraiment un groupe qui a un esprit compétitif. On a toujours pratiqué notre musique dans un esprit hyper ouvert, dans le partage avec les autres copains qui jouent dans les groupes, on a jamais été un groupe qui se compare ou qui est dans la compétition agressive, genre on est prêt à tout pour gagner ou pour avoir un truc. Mais bien sûr évidemment on est ravi d’avoir gagné, on ne va pas dire le contraire mais c’est vrai que du coup on a fait ce tremplin vraiment en mode “Bah on fait ce qu’il faut mais on discute quand même avec les autres, on écoute ce que proposent les autres aussi”. Moi je pense aux copains de Dragunov, c’est des gens qu’on connaît d’ailleurs le bonjour à eux et c’est un groupe super et ils auraient très bien pu gagner aussi. Après c’est le jeu ma pauvre Lucette comme on dit. Mais on n’est pas du tout dans cet esprit “on va écraser les autres !”. Et en plus je pense que si on se mettait dans cet état là, ça ne nous correspondrait pas et on serait mal à l’aise en fait. Donc ça s’est bien passé et c’était cool. Et puis en plus on gagne donc c’est top.
D’un trio, le groupe est passé à un quatuor, en recrutant un guitariste. Comment avez-vous vécu ce changement de line-up ?
Bastien : Ça fait déjà quelques années. Alors Përl reste un trio dans le sens où la guitare c’est Aline qui la gère pour la composition, l’enregistrement et on a recruté Chris seulement pour la guitare en live. Typiquement tout ce qui est administration du groupe, les discussions, ça reste de notre côté. La transition s’est faite à un moment où Aline s’était rendu compte qu’elle était beaucoup plus libre sans la guitare, au chant. On avait un morceau qui s’appelle Parenthèse 56 où les deux premiers tiers du morceau c’est juste basse, batterie, chant et dès qu’elle se retrouvait avec une guitare, elle était un peu bloquée derrière sa guitare d’une certaine manière. Prendre un guitariste que l’on connaît très bien, qui est un très bon ami à moi en dehors de la musique, ça nous a vraiment libéré scéniquement. On avait un autre guitariste live avant, Zivan qui faisait un boulot incroyable aussi. Et c’est ce qui fait que maintenant mais quand on va voir Përl en live c’est tout le temps un quatuor mais la base en tout cas en termes de composition, enregistrement et gestion du groupe, c’est un trio. C’est en fait exactement le même concept que ce qu’on peut voir pour Alcest.
Aline : Comme disait Bastien, ce qui est chouette, c’est que je garde quand même mes compositions puisque du coup, c’est mes parties de gratte, c’est nos morceaux, nos compositions. Mais c’est vrai que j’arrivais à un stade où sur scène, j’avais tous les effets qu’en plus dans Përl on utilise beaucoup d’effets aux pieds, sur les instruments, donc j’avais tous les effets. J’avais deux micros en fonction des déplacements sur scène, j’avais le chant à gérer plus l’interaction avec le public. Il faut penser à bien jouer, pas se planter dans ses parties. En fait, au bout d’un moment, j’étais là, je fais, mais j’étais tellement obligée de me concentrer pour être sûre de ne rien oublier, que tout se passe bien, que j’avais très peu d’interaction avec le public et du coup je perdais un peu le show et donc on s’est dit “Bon, ben tant pis, on peut laisser l’égo de côté deux secondes”. Chris, il joue merveilleusement bien et c’est quelqu’un qui a très bien su s’intégrer au groupe. Et ce qui est génial, c’est que ça donne une autre dimension au morceau parce qu’il rejoue mes parties de gratte, mais il les joue à sa sauce sans dénaturer le morceau et du coup, ça fait des versions qui sont vraiment cool avec sa patte à lui et moi niveau chant je peux retrouver l’interaction avec le public avec un jeu de scène un peu plus libre et le show a gagné en plus. Je suis beaucoup plus à l’aise. Après, sur des sets un peu plus longs, je peux reprendre parfois une deuxième gratte ou des synthés en additionnel, mais souvent, c’est sur des petits passages très courts où j’ai des lignes de chant pas trop complexes ou voire pas de chant du tout.
D’après vos posts sur les réseaux sociaux, vous avez déjà commencé à composer. Que pouvez-vous me révéler concernant le prochain album ?
Thibault : Au niveau de la composition, pour ce qui est de la basse, de la guitare et de la batterie, normalement tout est ok, s’il n’y a pas de changement de dernière minute. On devrait enregistrer au mois d’août normalement et après la sortie, on ne sait pas, on n’a pas encore de date. 2025 mais après quand en 2025 suspens !
Bastien : On va prendre notre temps pour sortir correctement cet album, faire de la recherche de label, planifier une tournée, préparer les morceaux, réadapter les morceaux pour le live. Le chant sera enregistré en octobre. Cette fois-ci, on prend le temps de faire d’abord les instruments, puis le le chant sans se presser, histoire que ce soit un processus d’enregistrement moins stressant que ce qu’on a pu connaître auparavant.
Raven : J’ai l’impression que c’est un peu votre marque de fabrique, ça, vraiment, de faire les choses calmement, posément et de pas non plus trop se presser, sans stress. Une révélation à propos du nouvel album ?
Bastien : Déjà ma question au moment pour un de mes camarades est-ce que les titres de chansons sont tous calés ?
Thibault : Non on n’est pas complètement sûrs, c’est déjà une révélation.
Aline : Alors on peut donner le titre d’un des morceaux. Puisqu’on avait déjà révélé un extrait suite au concours de The Voice of Hell où on avait dit “Si on passe à la première étape, on vous révélera un bout de texte”. Donc il y a un morceau qui s’appellera Archipelago qui est en latin l’origine du mot archipel.
Est-ce que tu as remarqué des changements dans le processus de création du groupe ?
Bastien : On a compris que pour nous, le meilleur fonctionnement était quand même de se mettre sur des résidences de trois, quatre jours, de prendre un studio et de garder les instruments dedans parce qu’en fait on compose tout nous même. Il n’y a pas un musicien qui compose la guitare, la batterie, la basse et qui dit “Ah regardez, j’ai ce morceau, c’est trop cool ! Est-ce que vous voulez faire des motifs?”. En général on arrive en répète, on n’a aucune idée préconçue, on jam et on lance des trucs et on fait “ouah ce passage Il était hyper bien, il faut qu’on le retrouve”. Il faut qu’on l’enregistre. Qu’est ce qu’on peut voir après? Ah tiens, moi je verrais bien une partie de basse comme ça. Ouais allez c’est parti“. Des fois c’est un passage de Metal façon Samba qui sort. On regarde ça, on fait “Ah ouais bah ok, on y va”. Mais il nous faut du temps, les compositions prennent du temps et en général pour un album, c’est peut-être deux ans, c’est deux années de composition à peu près.
Thibault : En tout cas, il y a eu un petit indice là sur le prochain album, je dis pas mais il a dit un truc.
Quelles sont les prochaines étapes pour Përl à présent ?
Bastien : Moi franchement si on peut rejouer un petit peu avant la sortie du nouvel album, ça pourrait être cool quoi ! Un petit peu pour 2024/2025 ça pourrait être bien, on n’a plus qu’à essayer de reprogrammer si on y arrive.
Thibault : On démarche les festivals mais concrètement mais concert demain matin ensuite on bosse les morceaux, on enregistre au mois d’août avec avec le fidèle Etienne Sarthou à nouveau, le chant au mois d’octobre et après on se met sur un ou deux clips, chercher des labels, bosser la presse, préparer les morceaux pour potentiellement commencer à proposer quelques morceaux inédits avant la sortie de l’album.
Y a t’il des artistes ou des groupes avec lesquels vous souhaiteriez collaborer à l’avenir ? Que ce soit sur un titre, ou plus.
Thibault : Moi je pense que j’ai quatre cents idées différentes, donc que ça soit dans le Metal, le Rap ou la chanson, j’ai plein d’idées.
Bastien : Donc on a on a des featuring sur le nouvel album et du coup on va pouvoir dire les featuring qu’on n’a pas pu avoir et qu’on aimerait avoir un jour. On aurait adoré avoir Alain Damasio sur un morceau pour co-écrire du texte et faire de la voix off, on aurait adoré aussi mais il est hyper occupé, avoir le avoir la personne du projet Alt236 pour essayer de ramener aussi peut-être un peu de Synthwave sur certains passages, mais ça sera pas pour cet album là. On a quand même des trucs qui vont être géniaux, mais voilà, c’est des trucs qui nous ont donné envie. Alors ça se peut que sur l’album précédent, on ait d’autres thématiques, d’autres envies, d’autres d’autres envies en termes de collaboration. Mais en tout cas là, sur celui-là, c’est des trucs qui nous auraient fait plaisir. Mais on n’a absolument aucun regret.
Thibault : Tu vois à titre personnel, je ne serais pas contre un petit duo Përl et Médine par exemple, tu vois un truc comme ça complètement osé je kifferais bien.
Aline : Oui chez Përl on aime les gros mélanges, c’est un c’est un truc qu’on essaie toujours de faire un peu quand on veut faire des feat, on va toujours chercher des gens dans des domaines différents, pas que des musiciens. Tu as vu là on a parlé d’Alain Damasio et on aime bien aussi mélanger les styles, les genres Après à titre personnel bosser avec un rappeur ça pourrait être intéressant. On l’a déjà fait, moi j’aime beaucoup le rappeur VII pour ceux qui connaissent. J’adore ce qu’il fait et justement c’est un rappeur en plus qui écoute beaucoup de Metal et j’aime beaucoup ses textes et je pense que ce serait intéressant à titre de grosse groupie, mais le problème c’est que c’est pas du tout mais pas du tout dans la veine du groupe mais pourquoi pas, je kifferai bosser avec Placebo mais ça c’est un rêve de gosse. Ou alors Michael Lagarfeld Lopes éventuellement mais ça c’est des grands rêves, je ne suis pas sûre qu’ils se réaliseront (rires).
Thibault : Emma Ruth Rundle aussi je kifferais bien.
Est-ce que tu as également prévu de voir quelques groupes aujourd’hui ?
Aline : Oui, alors pas beaucoup. Parce que du coup, entre les interviews, la prépa du concert de demain, on est un peu full mais quand même quelques uns. Déjà ce matin on est allé voir le groupe Houle qui sont des copains à nous, c’était rigolo pour la petite anecdote à raconter qui est plutôt sympa, c’est que Houle on a fait un concert avec eux au Klub à Paris, il y a peut-être deux trois ans et ce qui est drôle, c’est qu’on a joué ensemble. On avait passé vraiment une super soirée, c’était vraiment super sympa et là deux trois ans après, les deux mêmes groupes rejouent ensemble au Hellfest on se retrouve et du coup on trouve ça trop cool donc on a été les voir ce matin c’était c’était chanmé.
Raven : Je les ai en interview juste après (rires)
Thibault : Ah bah voilà bah tu pourras leur faire coucou de notre part parce que Houle c’est cool tu pourras leur dire.
Bastien : Thibault c’est l’humoriste du groupe. Heureusement qu’il est batteur et pas chanteur.
Aline : Ca tire à balle réelle là. Incroyable !
Thibault : Sinon en groupe il y a Stinky que j’aimerai bien revoir. J’aimerais bien aussi voir les Allemands de Kanonenfieber aussi. Ça a l’air assez passionnant. Klone et après on va se coucher tôt ce soir.
C’était ma dernière question, je vous souhaite un super show demain ! Merci pour ta disponibilité, je vous laisse les mots de la fin.
Thibault : Demain matin Valley ! Dix heures, dix heures trente et bisous les gens et on va vraiment s’amuser !
Bastien : Bisous les gens.
Aline : On espère que ce concert va être dingue.
A few questions to the French Post-Metal band Përl, on the eve of their concert at Hellfest Open Air 2024 by Raven.
Introducing the band.
Aline Boussaroque (vocals/guitar/keyboards): Well, Aline, I’m the singer/guitarist, and from time to time I also play a bit of synth in Përl.
Thibault Delafosse (drums/percussion): Thibault, drummer and occasional percussionist.
Bastien Venzac (bass): Bastien, bassist and lighting technician. Because we can do both at the same time, and that’s fun.
Hello, and thank you for your time! How are you feeling?
Bastien: We got back to the festival site yesterday, sat down in front of the Valley, went “it’s big” and I still feel the same mix of emotion since we got the announcement of the springboard win. A mixture of excitement, stress and, at the same time, confidence in the knowledge that we’re ready to do it and that it’s going to be absolutely brilliant.
Thibault: Actually, I don’t realize it yet. You see, we’re playing tomorrow, and even though I’m looking at the stage, I’m thinking, tomorrow’s the opening. But in fact, I don’t know if I completely believe it. But for now, being here and playing tomorrow, so we’ll see.
Aline: It’s true that it’s very, very hard to realize that we’re actually going to be playing on this big stage. Last night, we went to see All Them Witches, and we were like “Oh yeah, like Saturday morning, we’re on it”. And then, you have a little moment of realization because, in fact, until you’re at the Hellfest site and you’ve seen the stage, you get the papers, the technical documents and you go “Oh yeah yeah, it looks big and all”, but it’s really when you’re in front of it that you go “Ah, right”, and then I’m a bit like Bastien, it’s a mixing of great excitement, great stress, because for us, it’s a really, really big stage, and at the same time thinking it’s going to be incredible!
How would you describe the band Përl without using the usual labels like “Post Metal”?
Thibault: Poetic, angry and sensitive Metal.
Përl will be playing at the opening night of the Valley tomorrow. How did you get prepared for the show?
Bastien: We’ve scheduled extra residency sessions. It’s important to remember that we’re currently preparing for the recording of the album, which means we’ll be recording in August and normally in May and June. That was supposed to be the end of composition for the album. We got this answer. We were like “Well, we’re going to schedule some extra weekends”, so we scheduled some weekends, worked with coaches, worked on bigger stages than we usually do to try and take on the dimension of the space, but of course always half the size of the Valley. But above all, we’ve been working on a lot of things in depth, and we really feel that this preparation has taken us to an extra level compared with what we were offering at previous concerts.
You won this slot thanks to your participation in The Voice Of Hell springboard. How did the competition go?
Thibault: How can I sum this up? Well, it took a lot of hard work, just thinking about whether or not to sign up for the springboard was enough of a debate for us. And then, you know, to try and bring people back to create a buzz around the band. All in all, it’s been a very, very intense six days in terms of work. In the end, we ended up in the last ten with Faith in Agony, Dragunov and others.
Bastien: There’s less of a notion of competition than on other springboards where we’d done the Motocultor springboard and where you really play on stage with the other bands and in the end you have one or two winners. I actually went and listened to all the other bands, and made some really good discoveries. We chatted with some of the bands after the results were announced, or even during the phases, and I’d say that the competition aspect is less present. Of course, you sign up because you want to win and so on… But it’s a bit more. I didn’t feel as competitive as some of the other springboards that can exist.
Aline: Yes, and it’s also true that Përl isn’t really a band with a competitive spirit. We’ve always practised our music in a very open spirit, sharing it with the other friends who play in our bands, and we’ve never been a band that compares itself or that’s into aggressive competition, like we’ll do anything to win or to get something. But of course we’re delighted to have won, we’re not going to say otherwise, but it’s true that we did this springboard really in the mode of “Well, we do what we have to do, but we still talk to the others and listen to what the others have to say”. I’m thinking of Dragunov‘s mates, who are people we know, and we’d like to say hello to them. They’re a great band and they could well have won too. But that’s the game, my poor Lucette, as they say. But we’re not at all in that “we’re going to crush the others!” And what’s more, I think that if we got into that state of mind, it wouldn’t suit us and we’d be uncomfortable. So it went well and it was cool. And on top of that, we won, so that’s great.
From a trio, the band became a quartet, with the addition of a guitarist. How did you feel about this line-up change?
Bastien: It’s been a few years now. Përl remains a trio in the sense that Aline manages the guitar for composition and recording, and we recruited Chris just to play guitar live. Typically, all the band’s administration and discussions remain on our side. The transition came at a time when Aline had realized that she was much freer without the guitar, on vocals. We had a track called Parenthèse 56 where the first two-thirds of the piece is just bass, drums and vocals, and as soon as she got a guitar in, she was a bit stuck behind it in a way. Taking on a guitarist we know very well, who is a very good friend of mine outside music, really freed us up scenically. We had another live guitarist before, Zivan, who did an incredible job too. And that’s why now, when you go and see Përl live, it’s always a quartet, but at least in terms of composition, recording and band management, it’s a trio. In fact, it’s exactly the same concept as Alcest.
Aline: As Bastien said, what’s great is that I get to keep my own compositions, because they’re my scratch parts, they’re our songs, our compositions. But it’s true that I’d reached a stage where, on stage, I had all the effects that in Përl we use a lot of effects on the feet, on the instruments, so I had all the effects. I had two microphones depending on where I was on stage, I had the vocals to manage plus the interaction with the audience. You have to think about playing well, not messing up your parts. In fact, after a while, I was there, I’m doing it, but I had to concentrate so much on making sure I didn’t forget anything, that everything went well, that I had very little interaction with the audience and as a result I was losing the show a bit, so we said “Well, too bad, we can leave ego aside for a second”. Chris plays wonderfully well and he’s someone who’s integrated very well into the group. And what’s great is that it gives another dimension to the song, because he plays my guitar parts again, but he plays them in his own way, without distorting the song, and as a result, it makes for versions that are really cool, with his own touch, and as for my vocals, I’m able to interact with the audience a bit more freely on stage, and the show has gained something extra. I’m much more at ease. After that, on longer sets, I can sometimes use a second guitar or additional synths, but often it’s on very short passages where I have vocal lines that aren’t too complex, or even no vocals at all.
According to your posts on social networks, you’ve already started composing. What can you tell me about the next album?
Thibault: As far as the composition is concerned, bass, guitar and drums, are supposed to be ok, if there are no last-minute changes. We should be recording in August normally and after the release, we don’t know, we don’t have a date yet. 2025. But when in 2025, it’s all suspense!
Bastien: We’re going to take our time to get this album out properly, to look for a label, plan a tour, prepare the songs, readapt them for live performance. The vocals will be recorded in October. This time, we’re taking the time to do the instruments first, then the vocals, without rushing, so that it’s a less stressful recording process than we’ve experienced before.
I have the impression that this is your trademark, really, to do things calmly, quietly and not to hurry too much, without stress. Any revelations about the new album?
Bastien: My question to one of my friends is, are the song titles all set?
Thibault: No, we’re not completely sure, but it’s already a revelation.
Aline: Then we can give you the title of one of the songs. Since we’d already revealed an extract following The Voice of Hell contest, where we said “If we get through to the first stage, we’ll reveal a bit of text”. So there’s a track called Archipelago, which is the Latin origin of the word archipelago.
Have you noticed any changes in the band’s creative process?
Bastien: We’ve come to realize that the best way for us to operate is to take up three- or four-day residencies, get a studio and keep the instruments in it, because we actually compose everything ourselves. You don’t have a musician composing the guitar, drums and bass and saying “Oh look, I’ve got this track, it’s so cool! Would you like to do some patterns? We usually come to rehearsal, have no preconceived ideas, just jam and throw things together and go “wow, that bit was really good, we’ve got to find it again”. We have to record it. What can we see afterwards? Well, I’d like to see a bass part like that. Yeah, here we go. Sometimes it’s a bit of Metal like Samba that comes out. We look at it and go “Oh yeah, okay, here we go”. But we need time, compositions take time and in general for an album, it’s maybe two years, it’s about two years of composition.
Thibault: There was a little hint there about the next album, I’m not saying but he did say something.
What are the next steps for Përl?
Bastien: Frankly, if we can play again a little before the new album comes out, that would be cool! A little bit before 2024/2025 could be good, we’ll just have to try and reschedule if we can.
Thibault: We’re approaching festivals, but concretely, we’ll be doing a concert tomorrow morning, then we’ll be working on the songs, recording in August with our faithful Etienne Sarthou once again, the vocals in October and then we’ll be working on one or two clips, looking for labels, working the press, preparing the songs to potentially start offering a few unreleased tracks before the album’s release.
Are there any artists or groups you’d like to collaborate with in the future? On one track or more?
Thibault: I think I’ve got four hundred different ideas, so whether it’s Metal, Rap or chanson, I’ve got lots of ideas.
Bastien: So we’ve got some featurings on the new album, and now we’ll be able to tell you about those we weren’t able to get and would like to have one day. We’d have loved to have Alain Damasio on a track to co-write the text and do some voice-over, we’d have loved to have him too but he’s really busy, to have the person from the Alt236 project to try and bring back a bit of Synthwave on certain passages, but it won’t be for this album. But it won’t be for this album. We’ve still got some stuff that’s going to be great, but it’s stuff that’s made us want to do it. So it could be that on the previous album, we had other themes, other desires, other desires in terms of collaboration. But in any case, on this one, it’s stuff that would have pleased us. But we have absolutely no regrets.
Thibault: You know, on a personal level, I wouldn’t be against a little Përl and Médine duet for example, something completely daring like that I’d really enjoy.
Aline: Yes, in Përl we like big mixes, it’s something we always try to do when we want to do feats, we always look for people in different fields, not just musicians. As you saw, we talked about Alain Damasio and we also like to mix styles and genres. Personally, working with a rapper could be interesting. We’ve already done it, I really like the rapper VII for those who know him. I love what he does and he’s a rapper who also listens to a lot of Metal and I really like his lyrics, so I think it would be interesting. As a big groupie, but the problem is that it’s not at all in the vein of the band but why not, I’d love to work with Placebo but that’s a childhood dream. Or maybe Michael Lagarfeld Lopes, but those are big dreams, I’m not sure they’ll come true (laughs).
Thibault: I’d also love Emma Ruth Rundle.
Are you also planning to see any bands today?
Aline: Yes, but not many. Because, between the interviews and the preparations for tomorrow’s concert, we’re a bit full, but still, a few. First of all, this morning we went to see the band Houle, who are friends of ours, and it was funny to tell a little anecdote, which is pretty cool, because we played a concert with Houle at the Klub in Paris, maybe two or three years ago, and the funny thing is, we played together. We had a really great time, it was really great fun, and now, two or three years later, the same two bands are playing together again at Hellfest, so we thought it was really cool, so we went to see them this morning and it was really cool.
Raven: I’ll have an interview with them right afterwards (laughs).
Thibault: Well you can say hi from us because Houle is cool you can tell them.
Bastien: Thibault is the band’s humorist. It’s a good thing he’s the drummer and not the singer.
Aline: That’s live fire there. Unbelievable!
Thibault: As for the band, there’s Stinky who I’d love to see again. I’d also like to see the Germans from Kanonenfieber. Sounds pretty exciting. Klone and then we’re off to bed early tonight.
That was my last question, I wish you a great show tomorrow! Thanks for your availability, I’ll leave you with the last words.
Thibault: Tomorrow morning, on the Valley! Ten o’clock, ten-thirty and kisses people and we’re going to have so much fun!
Bastien: Kisses, people.
Aline: We hope the show to be a crazy one.