Review 2398 : Azelma – Swallowed By My Own Sins

Azelma rencontre la mort avec son premier EP.

Intitulé Swallowed By My Own Sins, il nous est proposé par les niçois Maelan Lopez (batterie), Arthur Valerioti (basse), Romain Viale (guitare) et Tristan Raverdino (chant), en collaboration avec Nova Lux Production.

On découvre l’approche moderne et technique du groupe dès les tous premiers instants de The Greatest Moment Of Your Life, une première composition groovy où la rage et la complexité de la rythmique dominent. Les parties vocales ne sont pas en reste, alternant fureur et puissance brute, mais le morceau est court et il laisse place à l’inquiétante Prométhée qui nous met face à des riffs saccadés avec une touche de noirceur. Certains passages plus dissonants que d’autres sont étrangement apaisants, mais des cris perçants nous sortent de cette quiétude en annonçant un break dévastateur, qui colle parfaitement à l’approche massive de Swallowed By My Own Sins, titre éponyme et prochain morceau qui va à nouveau jouer sur le côté complexe de la rythmique. On retrouve des touches de Brutal Death sauvages et plus lentes, mais le morceau est relativement rapide, à l’image des leads furieux de I’ll Be Dust Again qui prend la suite avec ses patterns un peu fous et tranchants, mais le morceau s’oriente progressivement vers des éléments aussi aériens que précis, avec notamment cette envolée finale intense et inattendue. L’atmosphère redevient plus sauvage avec Perception Fatale qui propose des sursauts permanents de groove et de violence, que ce soit dans les riffs ou le chant, puis Under The Rug prend les rênes avec ses guitares cinglantes qui nous lacèrent dans une approche empruntée au Death Progressif où chaque instrument complète l’autre avant l’union finale, puis la libération.

Si je n’avais pas su qu’Azelma était un tout jeune groupe, je ne l’aurais pas deviné. Bien qu’un peu court, Swallowed By My Own Sins propose une richesse, une diversité et une puissance à toute épreuve, nous permettant de mieux cibler les influences du combo. J’attends déjà la suite avec impatience.

95/100

English version?

Quelques questions à Arthur et Tristan, respectivement bassiste et chanteur du groupe Azelma, à l’occasion de la sortie de leur premier EP, Swallowed By My Own Sins par Raven.

Bonjour tout d’abord et merci de m’accorder votre temps est-ce que vous pouvez vous présenter et comment vous vous sentez ?
Tristan Raverdino (chant) : Salut moi c’est Tristan j’ai dix-neuf ans je suis le chanteur d’Azelma.
Arthur Valerioti (basse) : Et salut c’est Arthur d’Azelma aussi, je suis bassiste et j’ai vingt-deux ans.

Comment est-ce que vous vous sentez ? Ça nous ferait plaisir de vous découvrir à travers cette interview !
Tristan : C’est la première fois qu’on vient au Hellfest. On est rentré par la petite porte parce qu’en fait on n’a pas joué avec Azelma sur ce festival, mais on a pu accéder grâce à un projet parallèle qu’on avait avec les membres d’Azelma, ça a d’ailleurs été son dernier concert, qui était un tribute à Gojira. Nous on est hyper content d’être ici, ça nous fait vachement plaisir, ça nous permet de rencontrer du beau monde, des gens qu’on voit, qu’on suit depuis longtemps et ça nous permet de vivre ce festival qui est un rêve même en tant que festivalier et ça va nous permettre de le vivre dans les meilleures conditions possibles.

Comment pourrais-tu décrire le groupe Azelma sans jamais évoquer les mots “Death Metal” ?
Arthur: Azelma, pour moi, c’est une musique juvénile, agressive, travaillée et réfléchie. C’est une musique qui se vit en live, et qui se veut festive, où les musiciens montent sur scène pour célébrer la vie et la mort, tout ce qui est réel dans la vie.
Tristan : En réalité, ça va être très facile de nous décrire sans utiliser le mot interdit parce que justement, on essaie de s’en émanciper le plus possible. C’est la base de notre démarche, ça tourne vraiment autour de ça. Mais en réalité, nous sommes plus des musiciens, des artistes, et nous avons envie de créer quelque chose qui nous ressemble. En fait, nous n’avons pas voulu faire ça, nous avons voulu faire la musique qui nous ressemblait et une fois que nous avons obtenu ce résultat, nous nous sommes posés et nous nous sommes dit : c’est ça. Donc, nous ne cherchons pas à créer le mot interdit, nous cherchons réellement à créer notre histoire, notre musique, notre son, notre identité.

Le groupe a joué mardi au Off du Hellfest, comment s’est passé le show ?
Arthur : Ça nous fait énormément plaisir de pouvoir commencer à exporter notre art et notre vision de la musique. C’est la première fois que nous jouons aussi loin. Jusqu’ici, le plus loin que nous ayons joué de chez nous, c’était peut-être Montpellier ou Aix-en-Provence, sachant que nous sommes niçois. Du coup, une semaine après notre première partie avec Igorrr, nous avons pu rencontrer un public que nous n’avions jamais vu de notre vie et partager un moment tous ensemble. Ça fait toujours chaud au cœur. En plus, l’accueil a été vraiment très sympathique. Nous avons passé un très bon moment.

Comment vous êtes-vous préparés pour ce show ? Qu’est-ce qu’on peut attendre d’un live d’Azelma ?
Arthur : On est un groupe qui a la chance de pouvoir répéter très souvent dans une semaine c’est-à-dire qu’on on peut se voir six à sept fois par semaine pour travailler de la technique, faire beaucoup d’exercices, de rythme, travailler les compositions. On a vraiment cette chance de pouvoir se donner à notre art. Donc j’ai envie de dire que il n’y a pas de guerre qui est gagnée d’avance en fait, le travail était derrière. On a eu la chance d’être entouré de très bons techniciens. On a pu faire des super résidences à la MJC Picaud de Cannes, donc on est arrivé sûr de nous, préparés aux potentiels problèmes et on est arrivé surtout avec un art qui nous transcende et qui nous plaît énormément. Donc en fait, ça a seulement été une partie de plaisir. Et d’après les retours, je pense que les gens ont aimé le set.
Tristan : C’est hyper intéressant ce qu’Arthur disait sur notre sur notre manière de travailler. Parce que en fait, vu qu’on a eu beaucoup de d’échéances qui ont été groupées, on a beaucoup axé le travail du groupe sur ces derniers mois autour de réellement la préparation scénique, la préparation du show et cetera ce qu’on a eu, enfin quelques dates qui ont été collées donc une à Aix, une à Montpellier et une du coup pour finir au et en fait on s’est tellement préparé pour celle d’Aix que après les tournées enfin le reste de la tournée a été une enfin vraiment une formalité entre guillemets parce que en fait du moment où on a vu que ça a autant plu 6Mic au moment qu’on a eu autant de de retours positifs. Parce qu’en fait on a joué une semaine avant en première partie d’Igorrr aussi 6Mic devant une foule qui était absolument en délire. Enfin c’était de la folie. on a vraiment pu communier avec les gens et il y a eu un moment d’échange très fort. J’ai on a tous ressenti énormément d’émotion et ça s’est ressenti dans le public. parce que tu me demandais à quoi ça ressemble un show d’Azelma, c’est avant tout beaucoup d’émotions. Au-delà même de la musique. Parce que je pense que si tu viens nous voir ou si les auditeurs viennent nous voir, vous allez vous allez tout de suite sentir la complicité qui règne sur sur scène tout simplement parce qu’on est avant tout des frères d’armes et des frères avant d’être des musiciens ou même de travailler ensemble. Et il a aussi parlé de l’équipe technique, nous on travaille avec Michel qui est notre ingé et qui est d’un professionnalisme et d’une rigueur à toute épreuve. Il nous correspond énormément, il est très fort dans ce qu’il fait et il est extrêmement rassurant et d’extrêmement bon conseil donc c’est toujours en fait on ne peut pas stresser si on a Michel avec nous.

Votre premier EP, Swallowed By My Own Sins, sort en septembre prochain. Comment vous sentez-vous à ce sujet ?
Arthur : Je pense parler pour tout le groupe en disant qu’ on est extrêmement heureux. On a sorti notre premier single le mois dernier et là ça y est on se sent exister. En fait on se sent écouté et il y a vraiment beaucoup de joie dans tout ça, on est vraiment content du rendu. On a été enregistré chez Monsieur Seb Camhi, puis mixé par Monsieur Gautier Serre de Igorrr encore une fois et masterisé par Monsieur Thibault Chaumont aussi. On est content de travailler avec Gautier, notamment parce que vraiment, il y a quelques années de ça, on regardait les de ces enregistrements et enfin on était comme fou. Donc vraiment pouvoir sortir notre musique teinté de son mixage pour nous, c’est vraiment c’est vraiment une folie. Et on est très content de notre clip, et de celui qui va sortir très bientôt aussi vraiment. On ne pouvait pas espérer mieux pour un début de groupe. On est vraiment très content et surtout il y a des petites dates pour fêter ça aussi qui arrivent, qui sont vraiment très sympa.
Tristan : C’est sûr qu’on a on a confiance parce de toute façon, j’ai envie de dire que le mastering est fait, on ne va pas revenir sur les compositions, on sait qu’on les a fait avec le cœur, qu’il y a eu des heures et des heures et des heures pendant des mois de travail acharné parce que le groupe date d’octobre, mais nous, ça fait deux ans qu’on travaille dans l’ombre et qu’on travaille comme des acharnés sans avoir la moindre reconnaissance sur notre travail, parce qu’on n’existait pas, tout simplement. C’est pour ça qu’Arthur parle de ce sentiment, de même de de légèreté, hein. Moi je ressens comme ça de savoir qu’ on existe déjà. On est né et c’est juste hyper gratifiant au quotidien. Et moi, ce que j’attends de la sortie de cet EP. C’est un soulagement plus qu’autre chose parce que en fait, j’ai tellement d’impatience. Je suis tellement euphorique à l’idée de de faire partager toutes ces toutes ces compositions, toutes ces tous ces textes, toute cette œuvre en fait dans son intégralité que en fait du moment où ça va sortir ça va juste être une explosion de de joie absolue puis qu’on ait dix auditeurs ou un million je sais que ça va leur plaire dans tous les cas. Le million serait mieux mais peut-être pas pour un premier EP, ça risquerait de laisser des traces peut-être, je ne sais pas si on est prêts (rires).

Comment s’est déroulé le processus de composition de l’EP ? Rétrospectivement parlant, est-ce que vous verriez des choses à revoir ou à améliorer ?
Arthur : Ça a pris deux ans parce que nous sommes quatre dans le groupe et nous sommes quatre compositeurs et nous sommes quatre personnes relativement sensible à la musique et c’est très intéressant comme processus de création. C’est-à-dire que tout le monde vient avec sa sensibilité. Nous avons cette chance de se laisser l’égo de côté de d’écouter ses camarades tout ça? ? J’ai parlé avec pas mal de personnes qui m’ont dit que c’était relativement s surprenant de travailler comme ça, mais nous on est vraiment tombé amoureux de cette manière de travailler, donc ça prend plus de temps certes, parce qu’il faut, il faut que tout le monde soit content et mais à la fin à la fin on voit le résultat quoi. Et moi, de mon humble avis, je suis très fier de cet EP. Je suis très fier des compositions, elles me conviennent toutes, elles me plaisent toutes, que ça soit en ou à l’écoute chez moi avec mon casque. Donc vraiment encore une fois, moi je roule sur l’or, quoi. Tout va bien pour moi.
Tristan : Ouais, moi aussi. Je suis extrêmement fier du résultat. En fait, s’il y avait une chose à changer, ce serait de de ne rien changer et de passer à la suite. Parce que, en fait, de toute façon, même si des erreurs ont été commises, elles font partie du processus de création, de ce moment dans nos vies. C’est le reflet de nos âmes à ce moment-là. Et même si c’est imparfait, parce que de toute façon, c’est imparfait, ça ne pourra jamais être parfait. Et c’est comme ça. Ça veut pas dire qu’il faut pas essayer de s’en rapprocher le plus possible. Ca reste en fait hyper authentique. Et j’ai une seule envie, là c’est de rentrer et qu’on se remette à composer pour l’album, et même si c’est un EP qu’on va sortir, ça reste une œuvre à part entière. Il faut le voir comme la petite enfance du groupe, donc c’est une période qui est courte parce que il va y avoir moins de vingt-cinq minutes de musique, mais c’est une pierre angulaire, parce que ça définit un petit peu la manière dont on va grandir en tant que groupe je pense.

Je suis un petit peu intrigué parce que vous avez dit on est quatre compositeurs et t’as parlé d’ego et je suis justement un peu étonnée. C’est pas trop difficile pour chaque personne de mettre entre guillemets son ego de côté et d’écouter les autres ? Au niveau de la communication, vous arrivez bien à communiquer là-dessus est-ce qu’il y a des spécialisations à l’intérieur ou est-ce que chacun fait un petit peu tout ?
Arthur : Au début on avait justement un peu peur de la place des uns et des autres dans le groupe avec cette fierté avec cet ego mais justement en fait on est vraiment très proche avant de faire de la musique donc en fait il y a cette volonté d’être heureux avec les trois autres membres en fait, donc si une idée ne plaît pas à tout le monde, elle n’est pas gardée juste et on cherche, on va gratter, on va creuser jusqu’à trouver l’idée qui nous plaît à tous les quatre et c’est pour ça que j’aime vraiment cette EP, c’est que il me convient comme il convient à mes amis et sur scène ça se ressent donc c’est vraiment dingue! ! Et pour ce qui est de composition et écriture, on laisse vraiment en place à la création de chacun. Tout le monde vient avec ses idées que ça soit des idées de parole, des idées de rythme, des idées de composition tout ça. Tristan a quand même sa plume qui lui qui lui est vraiment à lui et ça marche vraiment bien quoi je sais que je suis venu quelques fois avec des idées de parole et lui il a toujours ce petit truc pour faire sonner sa mieux.
Tristan : C’est hyper intéressant ce qu’Arthur dit parce qu’en fait il faut savoir que même au niveau de la répartition des droits, on est tous à vingt-cinq pour cent sur les paroles et à vingt-cinq pour cent sur la musique chacun, donc ça fait cent pour cent à la fin. Ca fait chacun un quart. Pourquoi? Parce que même moi en fait mes paroles, j’ai pas forcément l’impression que c’est spécialement mes paroles en fait, parce que je je me vois plus comme un arrangeur de de texte que réellement un parolier. Parce qu’en fait, on a tous tellement d’histoires à raconter que chacun a son moment, chacun a ses thématiques, chacun a ses histoires, chacun a quelque chose à partager, tout simplement. Et ce qu’on disait tout à l’heure tu nous posais la question de savoir si l’ego n’était pas un frein, il faut savoir qu’en fait, en tout cas personnellement, je sais ce que je vaux, mais je sais que je ne suis rien sans ces trois autres personnes. Donc j’ai une confiance aveugle, même si en fait on a tous un avis sur quelque chose, on a quand même une confiance aveugle les uns envers les autres. Et ça c’est une véritable chance et c’est exceptionnel. Parce que moi, je suis un petit peu plus jeune qu’eux, mais je les ai vus dans des formations précédentes, quand ils étaient musiciens, je les ai déjà vu composer par le passé et je avant même de rentrer dans la formation je savais à quel point c’était des c’est des personnes en en qui je croyais des personnes compétente par rapport à leur âge évident. On n’est pas devenu Azelma en un jour et on est loin du Azelma de sa forme finale peut-être dans dix, vingt ans on est encore aux balbutiements, on est on est encore personne mais du coup oui, la confiance règne vraiment, ainsi que l’écoute et simplement le fait de juste réussir à accorder de l’importance au point de vue de l’autre et ce genre de choses.

J’ai beaucoup apprécié le mélange d’influences, on retrouve autant de la technique pure comme des parties plus intenses, quels groupes pourriez-vous citer comme vos influences ?
Tristan : A tes souhaits ! A tes souhaits, mon groupe préféré (rires). C’est très compliqué parce que comme tu l’as dit, il y a énormément d’influences mais il y a un groupe qu’on va pouvoir citer assez facilement, c’est Gojira, même si ça se retrouve pas forcément dans la musique. Les parts musicales de Gojira  qu’il y a dans notre musique actuellement, c’est ça va vraiment être sur les deux premiers albums. Mais nous en fait, notre inspiration de Gojira provient surtout de leur rigueur, de leur de leur hygiène de vie, de leur hygiène de travail et de leur détermination, de leur volonté et de leur sens de l’aventure en fait et de ne pas se limiter. Après, si on parle purement, musicalement, on va avoir des mélanges de d’influence très Death Metal, parce que c’est la musique qui nous unit tous entre guillemets. Mais il y a aussi par exemple moi à la voix, je sais que j’apporte un côté très Black Metal parce que j’ai grandi là-dedans, c’est mon identité, c’est ma “famille de cœur”. Donc moi je viens vraiment du Black du coup, j’apporte ce côté-là. Après il y a des trucs très modernes, même des fois ça peut partir un petit peu sur des influences un petit peu plus Deathcore des fois. Donc on est on essaie vraiment de ratisser large mais il faut savoir qu’il y a un groupe qui nous unit tous. Un groupe qui fait l’unanimité c’est Toto. Donc messieurs dames écoutez Toto XX, c’est un excellent album.
Arthur : Alors oui Toto c’est super ! Mais en plus Metal je dirais vraiment le groupe Death, où on on s’est vraiment retrouvé dans les compos de Chuck Schuldiner. Ça a été très inspirant pour nous. Il y a eu Cynic aussi et en récent Cattle Decapitation, ça nous a vraiment touché. Et Toto encore une fois. Atheist aussi beaucoup.

Sur le titre I’ll Be Dust Again, on retrouve un final bien différent des autres riffs, comment vous est venue l’idée de réaliser un passage aussi transcendant ?
Arthur : Ce qui est drôle, c’est que a été composé sur je dirais presque un an peut-être et la la fin est arrivée bien plus tard dans la composition. La première maquette était bien différente et il y avait une rythmique très particulière qu’on retrouve dans la version finale, et c’est ça a été en en diamant. En fait, on répète pendant des heures cette rythmique assez particulière et cette fin est arrivée naturellement en jam, tous les quatre. Et Tristan a poussé ce cri très long à la fin et ça a été assez mystique, on va dire que ça nous est venu. On a été très content, on s’est dit “on va rentrer, on va enregistrer ça, on va faire cette petite maquette”. A ce moment-là, on savait que le morceau était fini.
Tristan : C’est hyper intéressant parce que justement, il y a eu… je ne dirais pas que c’est un blocage, mais il y a eu cette mise au placard pendant plus de six mois et un jour on s’est concerté, on s’est dit les gars c’est aujourd’hui et c’était aujourd’hui parce que juste en en le faisant tourner etc… on s’est enfermé dans une espèce de boucle temporelle tous les quatre et c’est venu en fait je sais pas on a tous été plongé dans un état de transe comme si en fait c’est comme si en fait c’était le l’appel de de la suite d’Azelma qui nous qui résonnait en nous comme si c’était c’est quelque chose de plus grand qui nous dépasse qui nous avait soufflé cette inspiration. Il y a certains morceaux qui seront sur l’album qui vont explorer justement ces techniques vocales notamment beaucoup plus mélodiques donc je saurais pas l’expliquer mais c’était un sentiment très particulier. Je sais qu’on il y a eu un véritable soulagement ce soir-là.

Swallowed By My Own Sins sort avec l’appui de Nova Lux Production, comment se passe la collaboration ?
Tristan : Ca se passe super bien parce que c’est c’est vraiment une équipe qui est à l’écoute, qui est qui est très pro et qui a qui a réponse à toutes nos questions c’est savoir que nous c’est géré par JB Le Bail, donc qui est le le chanteur d’Igorrr actuellement, et c’est lui qui nous a justement orienté vers Gauthier pour la production et pour le côté son parce qu’il a vu qui on était et il s’est dit que c’était la personne qu’il nous fallait en fait, et que c’est une collaboration qui allait marcher, et je pense qu’il a vu juste parce que ça a été une révélation aussi. Donc on est très reconnaissant envers JB et Nova Lux pour cette petite révélation. Puis oui, il s’occupe de notre distribution de à la fois digitale en physique grâce à Season of Mist, et il nous manage aussi.

Le groupe a lancé un crowdfunding pour la création de supports physiques qui se termine aujourd’hui. Comment avez-vous eu cette idée, et quelle expérience en tirez-vous ?
Arthur : Alors c’est une idée à la base que j’ai proposé et qui où des doutes ont été émis au début, ce qui est normal, comme à chaque fois qu’on propose quelque chose, parce qu’on n’a pas envie de faire des bêtises. Mais finalement, c’était une très bonne idée, je pense. Donc je suis content qu’ils aient accepté et je suis content de l’avoir proposé. Et pourquoi un crowdfunding, parce qu’on voulait surtout un moyen de pour les gens de pré commander l’EP, tout en amortissant les frais de pressage et en pouvant proposer des goodies un petit peu exclusifs pour nos fans très proches. Du coup, le crowdfunding c’était vraiment parfait pour ça parce qu’en fait ça permet d’employer des moyens plus importants pour la création d’objets plus uniques. On a des cassettes grâce à ça, notamment ce qui est assez peu courant. Il y a eu même une édition limitée à cinq exemplaires avec un coffret en bois pyrogravé avec un vernis de fou furieux et un certificat d’authenticité dans l’esprit du groupe. Ca nous a permis de de se rendre compte que sans pousser les gens à l’achat et sans essayer d’apitoyer les gens, on a quand même réussi à lever plus de trois mille euros, alors qu’on est un groupe émergent, pour nous permettre en fait déjà d’amortir ces frais là et de et de créer le de la plus grande qualité possible. Parce qu’au-delà de l’aspect soutien au groupe pour nous le c’est très important parce que ça va être un véritable reflet de notre identité et de et de l’appartenance des gens à notre mouvement.

Quels sont les projets pour le futur avec Azelma ? Est-ce que vous avez déjà commencé à travailler sur une suite ?
Tristan : Là on essaie de se projeter constamment avec six mois d’avance, même plus, mais vraiment dans le concret, on arrive vraiment à se voir sur six mois. On sait ce qu’on va faire dans un futur plus lointain, mais pour l’instant on veut laisser vivre et mourir l’EP. Puis on travaille avec une scénographe très talentueuse qui nous aide à créer notre image, à créer aussi notre futur sur scène et en vidéo. On a beaucoup d’idées de clips. On aime vraiment notre musique en live et on veut aussi partager notre musique de manière enregistrée et filmée. Donc on a encore plein de projets, on sait où on va, on sait où on veut finir et tant qu’on est tous les quatre, tout se passera très bien.
Arthur : Je rajoute sur les projets à venir : on est quand même des artistes, des musiciens particulièrement et c’est pour ça qu’en fait notre art doit rester notre priorité absolue. On voit l’avenir comme on voit aujourd’hui mais avec plus de moyens et peut-être avec plus de following, on veut juste avoir plus de moyens pour exécuter nos idées pour pouvoir faire les choses de plus en plus grand et pour pouvoir amener sur terre en fait notre vision d’Azelma.

Est-ce que tu as également prévu de voir quelques groupes aujourd’hui ?
Tristan : Il y a quand même pas mal de groupes que je rêve de voir depuis pas mal de temps. Là j’attends surtout Suffocation, c’est un groupe que j’aime énormément. J’ai envie de découvrir Batushka aussi, on m’en a beaucoup parlé, donc j’ai envie de voir ça en vrai. Je vais me laisser porter après au fil des scènes. Tout à l’heure, j’ai pu voir Immolation aussi, j’ai été très content. Slaughter to Prevail aussi j’ai pu lâcher une oreille. On va regarder pas mal de choses.
Arthur : Moi au niveau des groupes que je veux voir il y a les groupes un peu de rêve comme Metallica. Je pense que toute personne qui a eu une guitare entre les mains a déjà joué trois quatre riffs de Metallica donc si je survis jusqu’à samedi, je serais assez heureux de pouvoir avoir vu Metallica au moins une fois dans ma vie. C’est sur ma wishlist, après il y a un groupe que j’ai vraiment très envie de voir, c’est Emperor, parce que ça a bercé toute ma jeunesse… qui n’est sûrement pas fini d’ailleurs parce que je suis encore bien jeune mais qui a particulièrement bercé mon enfance. Et puis en général tous les groupes de Black qui ont été programmés cette année, c’est hyper quali. Et j’ai envie de tout voir. Je ne sais pas si je pourrais tout voir, mais j’ai envie de tout voir. Et il y a un groupe français que j’ai hyper envie de voir, c’est Landmvrks, parce que non seulement c’est je pense que c’est un des groupes qui a le plus d’essor en France parce que c’est hyper qualitatif ce qu’ils proposent, c’est autant en termes de show que musicalement. Et moi, ça me fait hyper plaisir de les voir sur une Mainstage à vingt-deux heures trente, c’est juste génial de voir la France ici en fait. Et aussi parce qu’on va jouer avec eux le neuf novembre à l’Esterel Arena dans le cadre du festival Distortion. Ca se passe à Fréjus, en fait on va jouer juste avant avec qui on jouera pour la deuxième fois. Et on finira la soirée avec Landmvrks sur ce show là. Si jamais si jamais quelques auditeurs sont dans le sont dans le sud, je conseille vraiment de venir parce que ça va être une pierre angulaire dans l’histoire du groupe. On a déjà toute notre scénographie qui est en préparation pour ce show là. Je pense que ça va être la cérémonie de la vie et de la mort la plus importante qu’on aura fait jusqu’ici.

Avec quels groupes rêves-tu de jouer ? Je te laisse imaginer une date pour la sortie de l’EP avec Azelma en ouverture, et trois autres groupes.
Tristan : Ce serait très compliqué parce qu’il n’y a que trois groupes. C’est méchant, mais c’est bien en même temps. Moi, déjà, ce serait… j’allais te dire Igorrr, mais c’est déjà fait, donc je suis déjà très content de ça. Ce serait Dissection, parce que cela permettrait de ramener l’homme qui m’a permis de forger ma voix sur cette terre, donc ce serait sympa, même si le personnage… était ce qu’il était. Mais pour moi, Dissection, c’est peut-être le groupe qui a le plus forgé mon aventure musicale, autant en tant que guitariste, compositeur que chanteur, puisque j’ai appris à être un musicien grâce à eux. Ensuite, ce serait Death… parce que je veux revoir, enfin même voir, car je n’ai jamais pu le faire, Chuck sur cette terre. Pour le coup, le personnage, je ne sais pas comment on ne peut pas l’aimer. Et vraiment un groupe hyper fantaisiste, hyper gros. Ce serait Gojira. Là ça va être compliqué pour toi, parce que je te pique Death et Gojira. Mais oui, pour nous, ce serait, je pense, les trois groupes de rêve avec qui jouer.
Arthur : Moi oui, Gojira en commun avec Tristan, évidemment. Suffocation, ils ont une intelligibilité de leur riffing impressionnante malgré leur style, et de ce qu’on m’a dit, en live ça sonne vraiment bien. Pourquoi pas Cattle Decapitation aussi ? Ils sont pas mal en vogue et j’aime bien leur dernier album.

Dernière question : à quel plat pourrais-tu comparer la musique d’Azelma ?
Tristan : C’est très compliqué. C’est vraiment très compliqué. Alors, ce serait un plat gastronomique… quoique, pas forcément. Je ne pense pas. Je pense qu’Azelma, ça pourrait être du lait maternel. Non, ce n’est pas une blague (rires). Parce qu’Azelma est un nom féminin. Pourquoi un nom féminin ? Parce que c’est une référence à la femme avec un grand F. C’est la mère, celle qui vous met au monde, mais qui vous condamne à mort le jour où elle le fait. Donc, c’est pour ça que je pense qu’Azelma serait le lait maternel, parce que c’est le premier « plat » que vous mangerez, et c’est le plat qui dit à la terre entière qu’un jour vous mourrez.
Arthur : Oui, moi aussi, j’irais vers quelque chose de l’enfance. Fraise des bois, voilà, une petite madeleine de Proust, quelque chose de sucré, quelque chose de difficile à trouver.

C’était ma dernière question, je te remercie pour ta disponibilité, et je te laisse les mots de la fin !
Tristan : Déjà, je voudrais te remercier pour cette interview parce que c’est du très bon travail. Je voudrais également remercier les auditeurs, car c’est grâce à votre soutien que nous pouvons tous tenir et exister. Sans vous, nous n’existons pas. Sans vous, nous serions dans notre chambre à faire la même chose, mais sans concerts, je pense. J’espère que vous viendrez nous découvrir, que ce soit sur album ou en concert. N’hésitez pas à nous envoyer des messages, nous sommes tous très ouverts à la discussion, car c’est aussi ça, Azelma.
Arthur : Merci de nous écouter, faites ce que vous aimez et j’espère que vous êtes aussi heureux que moi je le suis maintenant.

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