Review 2407 : 1349 – The Wolf and The King

1349 reprend son trône avec The Wolf and The King.

Mené depuis sa création par Seidemann (basse, Mortem, Svart Lotus) et Ravn (chant), rapidement rejoints par Archaon (guitare, ex-Funeral) puis Frost (batterie, Satyricon, Ulvehunger, ex-Gorgoroth…), le groupe Norvégien sort en 2024 son huitième album chez Season of Mist.

The God Devourer nous replonge immédiatement dans l’Aural Hellfire, nom que le groupe utilise pour décrire son art, utilisant des racines Old School assumées et sombres pour accompagner les grognements macabres de Ravn. La rythmique solide et glaciale s’enflamme pour le solo, mais elle s’alourdira à nouveau avant que Ash of Ages ne vienne imposer sa dissonance, qui se transformera en une approche plus martiale lors des refrains, mêlant les deux univers pour créer un voile de noirceur captivant. Shadow Point propose un semblant de calme, mais qui sera très rapidement annihilé par la batterie de Frost, suivie par ses camarades dont le son est tout aussi agressif, pour semer le chaos avec des vagues de fureur. La guitare chaotique nous mène à la toute aussi infernale Inferior Pathways où le groupe reste ancré dans sa fureur qui s’exprime de la manière la plus brute en quasi-permanence, puis c’est avec une basse inquiétante que débute Inner Portal, la composition suivante. Le son nous happe à nouveau grâce à son atmosphère froide et impitoyable où sévissent les arcanes du Black Metal, que ce soit à pleine puissance ou avec ce passage ritualistique avant un nouvel embrasement qui donnera finalement naissance à la dévastatrice The Vessel and The Storm. Le son saccadé oppressant se transformera en véritable déferlante lors des parties lead, et le groupe ne manquera pas de faire appel à sa violence sans borne pour nous mener à l’intense Obscura où les ténèbres guident les musiciens à toute allure. Le peu de passages plus modérés est régi par des sons brumeux et occultes, mais le titre est relativement court, et il laissera Fatalist et son introduction mystique nous accompagner sur les derniers moments de l’album, qui ne sauraient nous priver de ces sursauts de violence, mais qui nous réserve également des harmoniques surprenantes.

L’Aural Hellfire de 1349 arrive à son apogée avec The Wolf and The King. L’album est capable de faire preuve de la plus grande violence comme de nous proposer des moments occultes glaciaux, et ce contraste est plus qu’efficace.

90/100

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