Review 2419 : I Am No Longer A Ghost – I Am No Longer A Ghost

I Am No Longer A Ghost se dévoile avec un premier album.

Sobrement intitulé I Am No Longer A Ghost, il a été créé par le multi-instrumentiste Thomas Eatherton.

Lorsque cet album, long de treize titres, m’a été présenté, j’ai pu observer les étiquettes suivantes : Indie-Folk, Emo, Black Metal, Post Hardcore, Alternative Metal, Post Rock et Screamo. Un choix relativement large qui ne semble à première vue pas si évident, mais qui prend tout son sens lorsque l’on prend le temps de se pencher sur les morceaux. L’exemple parfait de ce mélange inattendu est 112 Ocean Avenue, le premier titre, qui débute très calmement, mais qui se charge progressivement d’une énergie étrange, révélant une noirceur intense sur ses derniers instants, avant de revenir à la quiétude pour Cold & Dirty Water, laissant le vocaliste seul une instrumentale vaporeuse grâce à différents claviers. On continue dans dans les tonalités aériennes sur Wonder Wheel, composition qui semble beaucoup trop calme pour ne rien cacher comme en témoignent les sonorités entêtantes en arrière-plan, puis Demido(u)g réitère l’approche progressive des influences Post intenses pour un final explosif. Her Doom Met My Gloom nous plonge dans les limbes d’un Shoegaze planant, alors que Shadetree Sawbone nous dévoile une mélancolie touchante qui prend à nouveau de l’ampleur alors que les voix se multiplient et fusionnent pour nous mener à Either. Si la première partie du morceau est à nouveau très douce, la seconde est beaucoup plus agitée entre saturation, chant saturé et blast avant de passer à la complexité de Crossroads Of Hecate qui se pare de dissonance et de riffs explosifs avec quelques touches de violence, notamment vers la fin viscérale. L’atmosphère s’apaise à nouveau avec Veritaserum, une balade entraînante au refrain chantable avec un passage beaucoup plus agressif, puis les racines Black Metal se dévoilent d’un seul coup pendant la malsaine et imposante Executioner / Impossibly Free qui place également des éléments inquiétants dans sa sauvagerie sombre avant de revenir à la quiétude. L’album continue avec les sonorités plus joyeuses de Burial Gown qui profitent d’une rythmique saturée pour prendre vie, mais c’est à nouveau dans le calme que Lucy Firth débute, avant de finalement révéler sa véritable forme, où quelques pointes de violence et d’oppression sévissent. Le final aux influences Symphoniques surprendra également, puis on soupçonne que Welcome Home reste cantonné à sa douceur pour clore l’album, mais c’était sans compter sur la majestueuse dernière éruption.

Très riche et diversifié, I Am No Longer A Ghost est véritablement un album à mettre entre toutes les mains. Les barrières de styles n’ont pas d’effet pour I Am No Longer A Ghost, qui se plaît à passer du Rock au Black Metal en arpentant ses différentes influences.

75/100

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