Review 2420 : Lifesick – Loved by None, Hated by All

Lifesick ne connaît pas le repos.

Suite à sa signature chez Metal Blade Records et la sortie d’un court EP en début d’année, le groupe composé de Simon Shoshan (chant), Nicolai Lindegaard (guitare), Nikolai Lund (guitare), Jeppe Løwe (batterie) et Jeppe Riis Frausing (basse) dévoile Loved by None, Hated by All, son quatrième album.

Le groupe attaque à pleine puissance avec Death Wish, un titre brut aux racines Crust ultra saturées et énergiques, qu’il s’empresse d’exploiter pour nous donner envie de rejoindre les musiciens dans leur frénésie. Si les riffs ralentissent parfois, ils n’en restent pas moins efficaces tout comme la vive Peace Through Superior Firepower qui prend la suite et développe une approche similaire à base de rythmique accrocheuse où blast et patterns directs se relaient en utilisant des harmoniques criardes. On enchaîne avec Double Cross qui continue de nous matraquer avec ce son métallique, mais le morceau est relativement court, et il laisse place à Hollow Treats où les vociférations reprennent de plus belle pendant que les musiciens nous offrent des accélérations contrôlées, mais également des passages plus lents et oppressants. Le final apaisant sera brisé par Legacy of Misery qui renoue avec la violence pure en accueillant Andreas Bjulver (Cabal) qui renforcera la moshpart aux influence Beatdown épaisses, puis les riffs s’assombrissent avec Poems for My Funeral, qui injecte une certaine angoisse dans ses sonorités agressives. Le final propose une lourdeur apocalyptique avant de nous accorder un court répit, mais Liquid Courage prend rapidement la suite en retrouvant son approche saccadée motivante, mais également des frappes plus lentes avant de s’abandonner à la fureur sur Loved by None, composition courte mais vindicative et viscérale. Le groupe continue dans la sauvagerie avec The Mourning March qui intègre tout de même des parties dissonantes à ses assauts répétés, puis Straight Jacket vient compléter ce tableau d’agressivité avant de proposer une deuxième partie de morceau très lente, suivie par un long sample angoissant qui referme l’album.

La puissance de Lifesick s’exprime à travers des riffs agressifs, faisant de Loved by None, Hated by All un véritable défouloir. L’album s’écoute facilement, mais on se rend compte en écoutant les hurlements qu’il est parfois plus profond.

85/100

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