Review 2449 : Dragoncorpse – The Fall of House Abbarath

Si vous ne savez pas à quoi un mélange entre violence et symphonies peut ressembler, faites confiance à Dragoncorpse.

Créé à l’international en mélangeant deux noms bien connus de la scène Metal, le groupe rassemblant Mardy Leith (chant, Petrified Giant), Kris Chayer (guitare), Noah Nikolas Laidlaw (basse, Possess the Asylum), Justin Gogan (batterie) et Mark Marin (orchestrations) dévoile en 2024 The Fall of House Abbarath, son deuxième EP, avec la confiance de Shattered Earth Records.

Le groupe débute en grande pompe avec An Introduction to ? HEROISM ?, une introduction (vous l’aurez compris) épique où deux personnages s’affrontent verbalement avant la victoire de celui qui semble être le héros (je l’ai deviné car il n’a pas une voix de monstre). L’atmosphère reste à la joie avec l’envolée épique qu’est Welcome Home, mais la fureur s’invite très vite à la fête, et aussi étrange que cela puisse paraître… les deux univers se complètent relativement bien, couplant blast dévastateur et hurlements bestiaux avec les tonalités plus aériennes. On retrouve tout de même la dissonance assommante du Deathcore et ses patterns saccadés comme sur la vindicative I Live… AGAIN! qui couple à nouveau ses racines viscéralement opposées pour créer des passages accrocheurs à pleine vitesse en compagnie de Nick Miller (First Fragment, Unleash the Archers, ex-Killitorous) ou des moshparts où le chant clair domine. A Quest for Truth offre plus de place aux éléments Power Metal dans un premier temps, mais quelques hurlements persistent tout comme la noirceur latente qui corrompt le break central avant ce solo joyeux. Un dernier refrain entêtant, et le groupe nous propose un moment de latence avec Whisper on the Wind, une power ballad d’abord assez lente et mélancolique puis qui devient plus motivante avec le temps et proposer un duo avec Lauren Coleman avant de rejoindre Fear and Hunger, une dernière composition qui démarre en 8-bit avant de relâcher toute sa puissance. Le morceau alterne parfaitement entre sa rage, ses passages accessibles et quelques samples pour devenir une espèce de point d’orgue improbable mais toujours incroyablement efficace, surtout sur la moshpart.

Incongru et surprenant mais au final extrêmement addictif, le mélange douteux de Dragoncorpse se révèle être un véritable vent de fraîcheur sur les deux styles sur The Fall of House Abbarath. Il ne plaira sûrement pas aux puristes, mais il existe !

80/100

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