Live Report : Uada + Ghost Bath + Cloak – Paris

Retour après moins d’une semaine sur ce cher Petit Bain, car l’ami Garmonbozia Inc. nous a concocté une soirée exceptionnelle.

Elle marque non seulement le retour d’Uada, groupe pour lequel vous connaissez mon affection toute particulière, après un an et demi, mais également la venue de Ghost Bath, groupe dont je n’espérais même plus un passage en France. La soirée sera ouverte par Cloak, que je découvrirai ce soir. A l’heure dite, le bateau nous ouvre ses portes.

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Nous débutons donc la soirée avec Cloak, formation américaine qui propose un rituel pour commencer son show. Une fois celui-ci terminé, les lumières rouges viennent illuminer les musiciens, à commencer par Scott Taysom (guitare/chant) qui n’hésite pas à se déplacer lorsqu’il ne propose pas ses vociférations furieuses. Les mélodies à la limite du Metal Gothique permettent de nuancer la puissance brute d’un Black Metal aux influences Old School énergiques, et on sent que les musiciens sont pleinement impliqués dans leur musique. Côté public, les nuques remuent et la fosse se remplit peu à peu, levant le poing entre les morceaux et profitant de l’ambiance envoûtante avant d’enchaîner avec le titre suivant, sans un mot de la part des musiciens. Court mais efficace, le show s’achève sous les traditionnels applaudissements. 

Setlist: Intro (sur bande) – Ethereal Fire – With Fury and Allegiance – In the Darkness, the Path – Seven Thunders – The Holy Dark

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L’ambiance change avec l’entrée en scène des plus simpliste de Ghost Bath, qui va immédiatement donner le ton de son set avec une mélancolie déchirante. Au centre, Dennis Mikula (guitare/chant) ajoute ses hurlements stridents aux vagues de noirceur déversées par les trois guitares et la basse, couplée à une batterie généralement imposante. Les morceaux s’enchaînent sous les yeux ébahis des spectateurs, qui se prennent la déferlante de plein fouet, et qui profitent des rares accalmies pour applaudir la performance. On notera quelques courtes interventions, comme ce “Are you having a good fucking time so far?” qui meublera le moment de réaccordage, puis le concert reprend, toujours aussi violent, aussi intense et aussi sauvage, avec des musiciens qui n’hésitent pas à se mettre en avant et à headbanguer, emportant l’intégralité de leur assemblée dans leur ouragan ténébreux. L’annonce du dernier morceau retentit, et il sera empreint de la même saveur que les précédents, couplant sa violence à des sonorités lancinantes, mais s’offrira un break où le vocaliste disparaîtra, revenant accompagné du merchguy qui aidera sur l’embrasement final, bien évidemment acclamé.

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Dernier show de la soirée avec la très attendue performance d’Uada, qui débute comme à leur habitude avec un long sample introductif, puis l’entrée des musiciens sous leurs capuches. Contre-jours et flashs lumineux accompagnent les mélodies glaciales de ces quatre silhouettes à la maîtrise parfaite de leurs instruments respectifs, ainsi que des hurlements pour Jake Superchi (guitare/chant) au centre. Il n’a pas fallu plus des quelques harmoniques aux premiers rangs pour headbanguer en rythme avec les riffs occultes, rejoignant les musiciens dans leur inarrêtable frénésie, que ce soit sur des morceaux issus du dernier album, ou déjà bien connus. La communication n’a jamais été à l’ordre du jour dans les rangs de ces quatre musiciens sans visage, mais leur musique est l’une des plus fédératrice, et le groupe nous le rappelle à chaque instant, nous capturant toujours plus fortement dans cet ouragan mélodieux au visuel embrumé bardé de flashs parfois aveuglants, mais qui participent tout de même à accompagner l’aspect mystique. Après un peu plus d’une heure de set, les musiciens quittent la scène avec une ovation méritée.

Setlist: Intro – Natus Eclipsim – Snakes & Vultures – Blood Sand Ash – Cult of a Dying Sun – Crepuscule Natura – Retraversing the Void – Djinn – Black Autumn, White Spring

En quelques années à peine, Uada s’est élevé comme l’une des figures de proue du Black Metal Mélodique actuel, et le groupe l’a à nouveau prouvé ce soir à Paris. Mention spéciale à Ghost Bath pour cet océan de noirceur saisissant qu’ils ont déversé sur nous, ainsi qu’à Cloak pour une ouverture énergique. Merci enfin à Garmonbozia Inc. pour l’organisation et l’accréditation photo !

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