Review 2464 : Invernoir – Aimin’ for Oblivion

Nouvel objectif pour Invernoir.

Avec Aimin’ for Oblivion, Valerio Lippera (basse, Ghost On Mars), Alessandro Sforza (guitare/chant, Lykaion), Lorenzo Carlini (guitare/chant, Black Therapy) et Flavio Castagnoli (batterie, Rome in Monochrome) entament un nouveau chapitre de la vie du groupe, en partenariat avec Code666 Records et Aural Music.

L’album débute dans la douceur envoûtante de Shadow Slave qui nous propose d’avancer avec elle dans les ténèbres, guidés par une guitare mélodieuse et des claviers majestueux pour rejoindre les parties vocales. Elles sont principalement agressives et saturées, mais les refrains savent s’inscrire dans la dualité en proposant du chant clair apaisant, alors que le final s’inscrit dans une intensité différente, suivie par Doomed qui nous envahit sans attendre de sa puissance sombre. Le morceau reste globalement plus planant que le précédent, proposant des pauses plus régulières pour nous mener à l’inquiétante et glaciale Desperate Days où le contraste entre cris et paroles rassurantes se développe de manière très marquée. Bien qu’assez courte, la composition est très efficace, mais elle cède sa place à Forgotten in Time qui adopte une dissonance Old School intrigante tout en laissant le chant clair majoritaire tisser un voile lancinant sur la rythmique mélancolique, mais le chant saturé prendra le relai sur le break. La dernière vague nous pousse vers Broken et ses sonorités torturées qui tirent profit du duo contraste, mais aussi de quelques mots en italien pour faire redescendre la pression et annoncer le solo, mais le titre est lui aussi assez bref, et il laisse sa place à Few Minutes qui s’ancre pleinement dans la dualité après un début assez calme. Alors que certains passages sont assez saccadés, d’autres sont très pesants et presque oppressants, mais le groupe parvient toujours à placer une touche rassurante comme les derniers moments nous rapprochant d’Unworthy et ses tonalités minimalistes. La douceur nous hypnotise, mais elle se laisse écraser avant de placer différentes parties vocales dans sa brume volatile aux harmoniques enivrantes, puis c’est au tour de Useless de nous captiver avant de placer mots calmes et growl caverneux dans sa rythmique lente et glaciale, mais toujours empreinte de cette tristesse infinie.

Ce n’est que son deuxième album, mais Invernoir joue déjà dans la cour des grands. Il est facile pour les amateurs de Doom/Death Mélodique de percevoir ses influences, mais Aimin’ for Oblivion est un excellent candidat au titre de maître de la mélancolie cette année.

90/100

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