Review 2470 : StabWounD – As Humanity Dies

La renaissance de StabWounD est actée pour 2024.

Bien que créé en 2007, et après deux démos ainsi que d’un EP, c’est cette année que Jérémy (chant), Yoann (batterie), LB (guitare), Antoine (guitare) et Matthieu (basse) ont choisi pour dévoiler leur premier album As Humanity Dies, en collaboration avec France, Black, Death, Grind et Iron, Blood and Death Corporation.

L’album débute avec l’inquiétante introduction Dies Irae qui progresse lentement dans les ténèbres, rejoignant quelques percussions puis des choeurs, et enfin Thorns, première composition où l’on (re)découvre les influences brutes du groupe. Les riffs sont solides et relativement agressifs, bénéficiant d’un mix Old School les rendant assez épais tout comme sur Devoured où les racines Death/Thrash permettent de retrouver ces pointes de bestialité. Le son de basse est particulièrement oppressant dans le break, mais on sent que le groupe s’autorise également des touches plus planantes sur Filth, morceau qui sait aussi bien nous offrir un son presque apaisant qu’une éruption de rage soudaine. Des samples viennent hanter les premiers moments d’As Humanity Dies, le morceau éponyme, qui se montre plus imposant mais aussi beaucoup plus sombre, empruntant au Death/Doom son ambiance oppressante. Une accélération bienvenue redynamise les riffs en les rendant beaucoup plus soutenus, mais l’approche majestueuse refera surface pour nous conduire à Angel of Lust et à ses influences Black/Death impies et aériennes qui reviendront finalement à la puissance primitive. Nouvelle vague de riffs efficaces avec Slashed, composition qui ne cache pas ses inspirations évidentes et directes avant de revenir à des sonorités plus intrigantes sur Steel Coffin, développant dissonance et mélodies enivrantes. On notera une nouvelle intensification de la rythmique vers la moitié du titre, nous permettant de remuer le crâne avant que Death Assembly ne charge à son tour sans retenue, osant à nouveau les touches de Thrash pour donner un rythme sauvage à sa rythmique. Cenotaph sonne la fin de l’album, mais non sans nous offrir une dernière dose de rage poisseuse ainsi que ses deux embrasements.

Mélangeant les scènes américaine et suédoise, StabWounD se forge son identité dans la violence. Le groupe a certes souffert d’une longue pause, mais As Humanity Dies vient de le remettre dans la course !

85/100

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