Review 2481 : Coilguns – Odd Love

Coilguns reprend la parole.

En 2024, Jonathan Nido (guitare/chant), Louis Jucker (chant), Luc Hess (batterie) et Kevin Galland (basse/claviers) annoncent la sortie d’Odd Love, leur nouvel album, via Humus records.

L’album débute avec l’entraînante We Missed the Parade qui déploie une énergie communicative liée à une agressivité vindicative, liant les sonorités Post-Hardcore et la mélancolie évidente des musiciens. Quelques mélodies planantes hantent les riffs avant que Placeholders ne s’impose avec un son plus lourd, mais également plus pesant, s’orientant sur des influences Noise entêtantes que l’on retrouve également du côté des parties vocales avant d’enchaîner avec Generic Skincare où les harmoniques redeviennent aériennes. On sent tout de même que le morceau peut s’enflammer à n’importe quel moment, chose qu’il fera sans prévenir, puis l’atmosphère s’apaise avec l’arrivée de Black Chyme, adoptant une approche hypnotique et lancinante pour s’infiltrer aisément dans notre esprit avant de devenir plus sombre. Bandwagoning se montre immédiatement plus chaotique, explosant très régulièrement et nous plaçant au centre d’une frénésie quasi-incontrôlable avant de laisser Caravel apaiser les tensions en proposant des sonorités atmosphériques enivrantes qui finiront par elles aussi s’abandonner au tumulte qui rôde. Retour des sonorités envoûtantes avec Venetian Blinds où la voix donne une teinte torturée à la mélancolie apaisante, puis c’est sur la longue Featherweight que le groupe tisse lentement sa toile dissonante avant de mettre le feu aux poudres pour la faire devenir abrasive. On sent une touche de Screamo qui renforce l’intensité du morceau, mais il se coupe net pour faire place à The Wind To Wash The Pain, composition plus apaisante et minimaliste qui fait intervenir le vocaliste dans une atmosphère calme, mais qui se renforce peu à peu avant de s’éteindre. Bunker Vaults, la dernière chanson, nous propose une minute d’intro douce, mais la batterie commence déjà à nous faire entrevoir l’énergie brute qui l’anime, et qui ne manque pas de devenir de plus en plus abrasive tout au long de ses sept minutes, pour finalement devenir inerte.

Avec Odd Love, Coilguns nous parle de sa relation avec l’industrie musicale. Elle est parfois chaotique, parfois plus calme et distante, mais toujours passionnée, tout comme ses compositions aux multiples influences.

85/100

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