Review 2488 : Ritual Fog – But Merely Flesh

Premier album pour Ritual Fog.

Après un split avec Pissrot sorti en 2022, le groupe composé de Ian Younkin (guitare/chant, Autolith, Excavate), Spencer Martin (guitare, Excavate, ex-Dawn Patrol), Andrew Hobday (batterie, Excavate) et Jon Clark (basse) signe chez Transcending Obscurity Records, avec qui ils sortent But Merely Flesh, illustré par Juanjo Castellano (Anal Vomit, Avulsed, Darkened, Gates of Ishtar, Paganizer, Revel in Flesh…).

On attaque avec Misticism et ses claviers tout droit sortis du cinéma d’horreur des années 60, mais Desolate Chasm va rapidement revenir sur un Death Metal épais et putride. La batterie mettra un moment avant de s’embraser, faisant intervenir des parties vocales rugueuses aux touches Old School pendant que la rythmique nous piétine en continu, puis c’est avec Slimeblade que le groupe continue de nous rouler dessus. Les leads inquiétants s’intègrent parfaitement aux riffs ravageurs tout comme les accélérations furieuses, mais Nocturnal Suffering va parfois faire ralentir la marche tout en conservant la sensation d’oppression omniprésente. Le morceau reste assez bien rythmé, alternant les phases martiales avec les moments pesants, laissant finalement Demented Procession prendre sa place pour développer une approche assez similaire, tout en laissant des touches Death/Doom hanter le final. Fog Sermon prend la suite en reprenant le son très lourd et saccadé avant d’accélérer lorsque le chanteur hurle le nom du morceau, signant la seule intervention vocale du morceau. Il reste très accrocheur et finira par s’éteindre lentement avant que Carnal Pain ne prenne sa place sur un rythme beaucoup plus énergique, qui sera finalement remplacé par des tonalités hypnotiques après la moitié du morceau, puis les musiciens se déchaînent à nouveau avec Sentient Chamber, alternant vagues de fougue et courts moments d’apaisement. Quelques sonorités inquiétantes sont également à prévoir avant l’explosion finale, puis c’est avec le groove brutal puis la sauvagerie évidente de But Merely Flesh, le morceau éponyme, que l’album prend fin, non sans un solo horrifique.

Le principal défaut de But Merely Flesh est assez simple : il est court. Mais il permet aux musiciens de Ritual Fog de nous envoyer toute leur puissance sans concession et sans attendre, faisant de cette petite demie-heure une véritable déferlante.

90/100

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