L’influence de Time Lurker resurgit.
Cinq ans après sa dernière sortie, Mick (instruments) collabore avec SOTTE (chant), Déhà (mastering, Acathexis, Drache, Imber Luminis, Maladie, Slow, Wolvennest, Yhdarl…), Derek Setzer (artwork, Altars, Fuck the Facts, Huntsmen, Mord’A’Stigmata…) et le label Les Acteurs de l’Ombre Productions, pour créer Emprise, son deuxième album.
L’hypnotique Emprise est la première à entrer en scène, et cette courte pièce introductive est parfaite pour nous replacer dans l’ambiance étouffante du groupe grâce à ses claviers ambiants, avant de laisser place aux mélodies envoûtantes de Cavalière de feu. Les hurlements de banshee accompagnent l’embrasement de la rythmique où l’on suffoque dans la charge effrénée avant d’être à nouveau émerveillé par la mélodie pénétrante qui déferle autour de nous, et qui ne prend fin que pour céder sa place à Poussière Mortifère. On sent une approche différente sur ce morceau, notamment grâce à la douceur avec laquelle il se présente à nous et qui se reflète dans les harmoniques enivrantes couplées aux vociférations stridentes ìnfusées au DSBM en arrière-plan qui nous abandonnent parfois pour de longs moments d’instrumentale. Disparais, soleil nous propose un duo vocal intéressant entre désespoir et apaisement que l’on retrouve également dans les influences Blackgaze vaporeuses du morceau, mais le groupe retournera à la fureur avec Fils sacré, dernière des cinq compositions qui s’inspire de racines Old School pour donner à sa rythmique aussi dévastatrice que majestueuse son approche unique.
Time Lurker est un projet aussi sombre que riche, et le voir à nouveau en action a bien évidemment touché ma curiosité. Bien que court, l’album Emprise est un véritable joyau de noirceur qui s’exprime à sa façon sous différentes formes, mais qui font toutes mouche.
95/100