La fin de l’année approche, mais elle ne signifie pas du repos pour autant. La première étape de ce marathon final est orchestrée par Obituary, légende du Death Metal américain, et Sadus, formation renommée mais assez rare dans nos contrées. Une date inratable pour les fans, venus en nombre malgré les habituels travaux de week-end sur les transports, et qui se déroule au Cabaret Sauvage grâce à Live Nation France.
On démarre donc avec Sadus et leur Thrash Technique aux relents Death Metal mené par Darren Travis (chant/guitare) qui est en pleine forme ! Accompagné par Bobby Real (basse/chant) et Claudeous Creamer (guitare), les deux membres live, ils vont immédiatement mettre une ambiance de folie sous le chapiteau, pendant que Jon Allen (batterie) matraque ses fûts avec le sourire. Si les premiers rangs remuent le crâne en rythme avec les riffs furieux, le reste de l’assemblée est plutôt calme mais attentive, et très réceptive aux nombreux “Paris!” et “Motherfucking Paris!” que lancent les deux vocalistes. Côté setlist, elle est bien évidemment axée sur le dernier album du groupe, The Shadow Inside, qu’ils n’avaient pas encore eu l’occasion de présenter (vu que leur dernier passage en France date de 2008), mais aussi des morceaux d’Illusions et Swallowed in Black, leurs deux premiers albums, dont les fans se délectent. La foule est de plus en plus motivée, soulevant régulièrement l’un des spectateurs déguisé en Jesus, ce qui semble amuser les musiciens, qui malgré leurs sourires, conservent une précision incroyable, et couplé à l’excellente acoustique de la salle, la performance est largement acclamée !
Setlist: Sadus Attack – First Blood – Scorched and Burnt – It’s the Sickness – Ride the Knife – Hands of Fate – In Your Face – Good Rid’nz – The Shadow Inside – Certain Death
Pour des raisons évidentes, connues après l’écriture de ce live report, aucune photo de Jon Allen ne sera publiée.
Changement de plateau, et c’est Obituary qui revient (car il y a un mois jour pour jour, ils ouvraient juste à côté, au Zenith, pour Sepultura) défendre son nouvel album, Dying of Everything. J’ai été surpris de voir le groupe organiser sa propre tournée en très peu de temps, mais je n’avais pas vu les floridiens depuis un moment, l’occasion était trop belle pour ne pas être saisie ! Le groupe commence son set comme d’habitude avec Redneck Stomp, laissant Donald Tardy (batterie), Trevor Peres (guitare), Terry Butler (basse) et Kenny Andrews (guitare) jouer en headbanguant pendant que la fosse s’échauffe, puis ils sont rejoints par John Tardy (chant), et le show peut enfin commencer. Dès que le frontman s’empare de son micro pour hurler au plus près des premiers rangs, c’est le chaos dans l’assemblée, qui envoie déjà les premiers slammeurs vers le pit photo, mais ils sont tout simplement stoppés par la sécurité, ce qui occasionnera quelques coups et déconvenues pour certains… Mais sur scène, les musiciens ont le sourire, et bien que le frontman soit assez peu communicatif, il harangue en permanence pendant les riffs de ses camarades et son public le lui rend bien ! Le son est également excellent, et nous permet d’apprécier les classiques de la formation comme les morceaux plus récents, et la plupart des spectateurs perdent en moyenne 20 ans, et de nombreux points de QI lors des passages les plus agressifs. L’interlude nous permet de reprendre notre souffle, mais le groupe est visiblement bien déterminé à continuer de nous molester avec deux titres de leur dernière galette, avant de nous informer de l’anniversaire de Kenny Andrews, qui sera bien entendu célébré comme il se doit, avec la présence des membres de Sadus ! Sans surprise, c’est Slowly We Rot qui clôt la prestation, mettant tout le monde d’accord avant des applaudissements mérités.
Setlist: Redneck Stomp – Threatening Skies – By the Light – The Wrong Time – Deadly Intentions – Solid State – Slow Death – Chopped in Half / Turned Inside Out – Dying
Rappel: Interlude (sur bande) – War – Dying of Everything – Slowly We Rot
Obituary a signé ce soir l’une des performances Death Metal de l’année, avec un show un peu court à mon goût, mais d’une excellence rare ! Et que dire de Sadus, revenu dans notre ville après dix-huit ans d’absence ! Les deux groupes étaient dans une forme olympique, et le Cabaret Sauvage s’en souviendra pour un bon moment ! Merci à Live Nation France pour l’organisation de la date ainsi que pour l’accréditation photo !
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