Nakkeknaekker est mort, longue vie à Neckbreakker.
Après deux démos qui leur ont valu une réputation dans la scène underground au Danemark, leur pays d’origine, Christoffer Kofoed (chant), Johan Lundvig (guitare), Joakim Kaspersen (guitare), Sebastian Knoblauch (basse) et Anton Bregendorf (batterie, Hajn) signent chez Nuclear Blast, adoptent leur nom actuel, et dévoilent Within The Viscera, leur premier album.
Le groupe attaque immédiatement à pleine puissance avec les riffs groovy de Horizon of Spikes qui vont rapidement faire l’unanimité, surtout lorsqu’ils sont complétés par les parties vocales furieuses. Les leads inquiétants leur donnent des tonalités chaotiques qui assombrissent la violence avant de la rendre à nouveau explosive sur Putrefied Body Fluid, où la double pédale nous roule à nouveau dessus pendant que la lourdeur et le rythme effréné nous emportent. Un passage accrocheur vient temporiser l’ardeur avant que le solo final ne nous mène à Shackled To A Corpse où le rythme est certes moins soutenu, mais la rythmique reste épaisse, et on se retrouve rapidement à remuer le crâne pendant que les harmoniques angoissantes se déploient. Le groove réapparaît en masse pour finir le morceau, puis le son se montre froid et imposant à nouveau avec Nephilim qui débute par une longue partie instrumentale avant de laisser les rugissements apparaître, soutenus par quelques choeurs hurlés. On passe à Purgatory Rites où les influences Old School mystérieuses teintent une fois de plus la rage, lui donnant cet aspect oppressant au sein de l’atmosphère remuante menée par les parties vocales, puis la longue Unholy Inquisition vient nous frapper. On sent que le groupe s’oriente vers une approche haletante, mais il ose également placer une partie instrumentale motivante sur laquelle les leads se posent avant de passer à Absorption où les frappes régulières viennent renforcer la virulence de la rythmique. Les musiciens parviennent parfaitement à retranscrire cette intensité quasi-permanente avant que SILO ne nous autorise un très court répit avant de faire revivre son flot de fureur dévastateur par vagues, toutes aussi puissantes l’une que l’autre. Le final motivant nous mène à Face Splitting Madness qui propose d’abord un son angoissant, mais comme on peut s’en douter, violence et riffs tumultueux ne sont pas très loin, prêts à fracasser quelques nuques pour terminer en beauté.
Neckbreakker fait partie de ces groupes qui portent parfaitement leur nom ! Le groupe a des riffs massifs et agressifs qu’ils n’hésite pas à déployer en quantité sur Within The Viscera. Pour avoir déjà pu les voir à l’oeuvre sur scène, je vous confirme que les jeunes ont de l’énergie à revendre !
95/100