Nouvel envol pour Terrortory.
Après un album et un EP sortis sur le label Discouraged Records il y a plus de dix ans, Johan Norström (chant, Katapult), Stefan Vidmark (guitare, ex-Nightscape), Emil Ceder (guitare), Tommy Nilsson (batterie) et Olov Häggmark (basse) présentent The Black Prism, leur nouvel album, qu’ils sortent indépendamment.
On attaque avec la rythmique saccadée de Star Crusher, une première composition ancrée dans une mouture moderne de Death Mélodique, mais qui accepte également d’autres influences plus directes. Le mélange est assez énergique sauf sur le break aérien qui nous permet de reprendre notre souffle, puis In Praise of the Plague relance la machine à une allure effrénée, créant un contraste avec ses harmoniques entêtantes qui vont ajouter une touche lancinante aux refrains, surtout le dernier. In the Heart of the Storm revient à ses riffs remuants mais accrocheurs pendant que la guitare lead s’oriente toujours plus vers le tranchant du Thrash Metal, mais conservant ce côté intense avec notamment quelques choeurs clairs, puis The Free Will Follow repart dans les tonalités plus aériennes, à l’opposé total du groove de la rythmique. Les refrains fédérateurs seront extrêmement efficaces en live, alors que c’est l’atmosphère pesante que l’on retiendra surtout sur The Prophecy, morceau où les parties leads obscurcissent certains passages et apportent une touche lumineuse bienvenue à d’autres. Retour des mélodies hypnotiques avec Pestiferous Haven, titre où les musiciens se déchaînent par vagues, proposant des moments plus dissonants et des influences Power Metal dans les choeurs, mais Self-Inflicted Stigma prend rapidement la suite pour nous montrer un parfait exemple de contraste musical, avec la fureur et la douceur qui se rejoignent aisément. On continue avec la motivante Age of Silence, une composition relativement courte qui démarre sans attendre et qui nous projette dans ce torrent de violence qui ne fait que se renforcer avec le temps, puis c’est As Above, So Below qui vient nous présenter ses riffs féroces au sein desquels le vocaliste se déchaîne. Le court moment de calme au centre nous permet de reprendre nos esprits avant de repartir à toute allure vers The Black Prism, dernier morceau qui démarre avec une lenteur inquiétante, mais le vocaliste viendra énergiser le tout, suivi par les autres membres qui construisent une longue rythmique changeante avant cette berceuse finale.
Pour son retour, Terrortory a mis les petits plats dans les grands en créant un album diversifié et rythmé. The Black Prism assume ses racines Death Mélodique, mais ne se prive pas de piocher dans d’autres styles pour développer des riffs intéressants.
80/100