Review 2524 : Vrag – Rendületlenül

Quatrième album en vue pour Vrag.

Trois ans après sa dernière production, Roland Neubauer (tous instruments/chant, Frozen Wreath, Witcher, Earth Plague en live) est prêt à nous dévoiler Rendületlenül, avec la collaboration de son label Filosofem Records.

L’album débute par Rendületlenül, le titre éponyme qui nous hypnotise avec ses quelques notes avant de nous projeter dans son flot de noirceur où riffs glaciaux et grognements féroces sévissent déjà. On sent la férocité ambiante qui colle à cette rythmique imposante mais lancinante, créant une véritable contradiction cohérente qui se poursuit avec la lente et apaisante Egyedül a világ ellen, une composition d’abord très sombre et mélancolique qui s’enhardit de l’énergie du désespoir pour nous emporter dans sa course. Le rythme constant du morceau sera amené à s’apaiser à nouveau pour une dernière éruption avant de laisser place à Árny vagyok qui affiche immédiatement des tonalités menaçantes, confirmées par cette guitare cinglante et le blast furieux en arrière-plan. La rythmique se brisera à plusieurs reprises, mais elle se relève toujours et continue sa route jusqu’à l’embrasement final qui mène à Él a múlt, titre vif mais très mélodieux qui nous projette au coeur du blizzard en nous laissant quelques moments pour admirer ce paysage sublime avant de faire à nouveau rage. Le son se coupe brusquement pour faire place à l’inquiétude avec l’introduction terrifiante d’Ahol az érték megsemmisül et sa mélodie malsaine qui sort de nulle part pour nous diriger vers sa rythmique nettement plus accueillante, une fois de plus ternie par les parties vocales féroces. On se retrouve ballotté au sein de cette déferlante saisissante qui cesse pour laisser Önmegtagadás nous accorder un court moment de répit, puis qui repart de plus belle avec ce son intense et entêtant venu des profondeurs, entrecoupé une fois de plus par quelques instants de flottement salvateurs, mais qui finira toujours par nous faire replonger dans ses eaux troubles avant de finalement nous relâcher.

Rendületlenül est un album dépaysant qui nous fait voyager dans un univers sombre et glacial. Vrag n’en est pas à son coup d’essai, mais on constate aisément que son univers est captivant.

85/100

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