Deuxième missive pour Yoth Iria.
Fondé en 2019 par Jim Mutilator (basse, Medieval Demon, ex-Rotting Christ, ex-Varathron), le groupe complété par Vasilis Stavrianidis (batterie, Terrordrome, Twilight, ex-Head Cleaner), Nikolas Perlepe (guitare, Ritual of Odds, Dimlight, On Thorns I Lay), Naberius (guitare, Karma Violens) et He (chant, Rakoth, Superstatic, ex-Cruachan) dévoile pour ses cinq ans Blazing Inferno, son deuxième album, avec la collaboration d’Edged Circle Productions.
L’album débute avec l’imposante et mystique Blazing Inferno, la composition éponyme, où grognements inquiétants et rythmique massive se côtoient, nous laissant avancer à leurs côtés jusqu’à un break plus calme. La quiétude ne dure pas, rapidement remplacée par un rythme plus soutenu, nous menant à But Fear Not où les riffs effrénés sont également de mise, assurant une ambiance plus agressive nuancée par les instruments folkloriques qui placent des touches plus aériennes. Le morceau se retrouve coloré des deux atmosphères, créant une dualité intéressante et des moments de flottement, comme avant de rejoindre In the Tongue of Birds où la noirceur nous envahit progressivement, pour finalement devenir plus mélodieuse mais également plus brute, renforçant une fois de plus le contraste du morceau. La touche hellénique est très forte, alors qu’elle se transforme en angoisse sur les premiers instants de Rites of Blood and Ice, titre où la basse joue un rôle très important, permettant aux guitares de devenir très dissonantes, créant un effet théâtral impressionnant dans les moments de lenteur, mais aussi lorsque le son accélère, devenant alors plus menaçant. Une touche de mélancolie apparaît sur Purgatory Revolution, ainsi que des teintes Heavy sur les leads qui vont ajouter cette patte à un morceau déjà solide et relativement accrocheur, puis le groupe nous accorde un court répit lors de l’introduction de Mornings of the One Thousand Golds. Il ne dure évidemment pas, laissant volontiers sa place à la saturation pour des passages saccadés furieux sur lesquels le vocaliste hurle, accompagné par moments de chants diphoniques avant de rejoindre Our Father Rode Again His Ride où les tonalités majestueuses rejoignent la rage. La composition mélange elle aussi les deux univers parfaitement complémentaires pour fédérer son public, puis c’est à nouveau dans la férocité et ces harmoniques typiques du Black Metal grec que We Call Upon the Elements vient mettre un point final à l’album, non sans nous offrir des riffs énergiques sur lesquels on remue instinctivement le crâne, totalement captivés par la puissance du groupe.
Le Black Metal Hellénique a toujours eu une saveur unique, et ce n’est pas Yoth Iria va changer cela. Blazing Inferno est un album intense, très rythmé et ensorcelant qui capture notre esprit du début à la fin, nous laissant savourer chaque note sombre.
95/100
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