Review 2533 : Atra Vetosus – Undying Splendour

Les australiens d’Atra Vetosus ne faiblissent pas.

Toujours signés chez Immortal Frost Productions, Josh « Slikver » Young (guitare, Astral Winter, Lost in Desolation, Take This Life…), Josh Gee (chant/claviers, Lost in Desolation), Josef Bound (batterie) et Jeremy Hughes (basse, ex-Sanctify the Serpent) dévoilent leur troisième album, Undying Splendour.

L’album débute dans une quiétude inquiétante avec This Fallow Heart, première composition qui ne tarde pas à nous exposer à ses mélodies froides mais entêtantes, puis à sa saturation imposante et à ses hurlements viscéraux. La mélancolie est particulièrement présente sur ce morceau, et se renforce lorsque le chant clair intervient, rendant la performance enivrante avant ce break vaporeux apaisant qui teintera la suite du morceau avec des influences Shoegaze planantes, nous menant à l’épique Transcendental Flight. Le son est assez similaire, alternant harmoniques perçantes et moments de fureur surpuissants sous des claviers majestueux qui ne s’apaisent que pour laisser ce magnifique interlude charmer notre esprit avant de nous faire replonger dans cet océan de noirceur, en compagnie de quelques choeurs. Le morceau se termine par une apothéose saisissante, puis Elysian Echoes prend sa place avec un son lancinant, mais le rythme deviendra parfois plus enjoué, créant un contraste intéressant qui s’embrase peu à peu, atteignant une intensité dévastatrice où des influences DSBM viennent colorer le chant. Forsaking Dreaded Paths prend la suite avec quelques notes de piano apaisantes, mais la batterie n’est pas loin et met à nouveau le feu aux poudres et les riffs reprennent, d’abord assez constants puis plus saccadés pour coller aux hurlements. Un break apaisant nous permet de retrouver notre souffle, mais la déferlante reprend de plus belle, nous laissant dériver dans la violence vers Where Limbs Become Trees, un interlude de près de deux minutes où les les notes cristallines se multiplient sur les guitares pour nous rassurer. Tormentation of the Guileless viendra mettre fin à ce calme environnant en nous faisant connaître sa fureur sur les moments virulents, sa douceur inquiétante sur ses passages plus lents, la reprise grâce à une batterie énergique, puis son explosion viscérale soudaine qui nous mène à ce qui semble être une fin tragique, mais le son continue et emprunte au Doom pour nous écraser une dernière fois avant que le ne redevienne apaisant, marquant la fin de ce chapitre.

La musique d’Atra Vetosus est parfaite pour transporter notre esprit entre ses différentes couches de noirceur. Les riffs glaciaux couplés aux parties vocales viscérales font d’Undying Splendour un album extrêmement savoureux à l’écoute, et que l’on redécouvre à chaque fois.

90/100

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