Review 2534 : Infernal Crown – Buried in Darkness

Premier album pour les neuf ans d’Infernal Crown.

Composé de Rayman (basse), Void (batterie), Stranger (guitare), März (chant) et Shvgazer (guitare), le groupe allemand termine 2024 avec la sortie de Buried in Darkness

Une pointe de mélancolie aérienne nous parvient avec Concrete Graves, mais elle est rapidement assombrie par la saturation et les parties vocales morbides, conservant sa touche planante à une allure assez modérée. La dissonance s’embrase pour devenir plus agressive, mais le break nous ramène aux sonorités claires avant de redevenir plus imposantes et de nous mener à Cherophobia qui démarre immédiatement avec une approche plus brute et rythmée. La batterie presque martiale contraste avec les guitares hypnotiques et leurs leads entêtants pendant que le chant reste assez pesant, atteignant finalement son point culminant avant de laisser place à Fire in our Veins, et à sa quiétude introductive qui devient progressivement de plus en plus lourde, bien qu’assez lente. Les cordes apportent une dimension plus énergique à ce morceau lancinant qui marque une pause significative avant une explosion de rage qui teintera le reste du morceau avec un voile sombre, rejoignant New God où la douceur nous accueille. Quelques moments plus intenses nous attendent sur cette marche dans la brume en compagnie des musiciens, généralement plus majestueux, mais également un plus sauvage qui marquera l’arrivée à Desecration of Idols où une touche Old School est facilement observable. Les mélodies planent au dessus de la base énergique, qui ralentit une fois de plus avant de céder à la furie avant qu’Aderlass ne lui emboîte le pas, tout en proposant rapidement des patterns plus énergiques. Les riffs saccadés accrocheurs s’enchaînent, s’effaçant pour laisser le solo nous envoûter, mais repartant à leur vitesse habituelle avant qu’Im Land der Toten ne referme l’album entre tonalités inquiétantes et paroles en allemand, ce qui donne un mélange légèrement différent du reste des créations, mais qui colle parfaitement à leur personnalité musicale, parfois plus brutale et intransigeante.

Je découvre Infernal Crown avec cet album, et ce que j’y découvre me plaît. Entre Black malsain et Death agressif, Buried in Darkness sait tirer le meilleur des deux styles pour proposer des compositions cohérentes, autant dans la noirceur que la puissance.

85/100

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