Review 2539 : Order of Nosferat – Towards the Nightrealm of Orlok

Order of Nosferat ouvre les portes de son château.

Pour clore l’année 2024, Count Revenant (guitare/basse/chant/claviers, Sarkrista, ex-Sarastus…) et Anzillu (batterie, Curse upon a Prayer, Iku-Turso, Sarastus, ex-Serpentfyre) dévoilent leur sixième album, Towards the Nightrealm of Orlok.

Nous sommes accueillis avec …Far Away to the Land of Ghosts, morceau introductif fait de claviers et quelques hululements qui nous mettent aisément dans l’ambiance pour rencontrer Crossing the Shadowland, où les racines Black Metal nous lacèrent sans attendre. Elles sont adoucies par les claviers, mais le vocaliste est également à l’oeuvre sur ce morceau, renforçant le côté agressif grâce à ses hurlements macabres pendant que la rythmique progresse jusqu’à Towards the Nightrealm of Orlok où l’atmosphère prend des teintes mystérieuses. Les riffs froids font également leur effet en nous capturant dans leur tornade infernale tout en jouant avec les tonalités épiques du Dungeon Synth, puis ils deviennent lancinant en rencontrant At the Sea She Longs for His Return qui affiche une sérénité mélancolique, à peine troublée par les cris torturés. Peu après la moitié du morceau, les claviers déjà bien présents prennent le relai pour un interlude plus doux, avant que le final ne nous précipite sur Blood is Life!, composition atmosphérique où les synthétiseurs et un sample vocal accompagnent notre passage vers Into Pale Shadows and Ghostly Dreams qui vient nous redynamiser grâce à une rythmique énergique. L’approche Old School brute est parfaite pour confirmer l’agressivité du morceau, tempérée par un break accrocheur, puis Where the Werwolf Haunts the Woods vient prendre sa place avec un rythme assez apaisant. La rythmique deviendra plus intense, puis se transformera en longue marche dans la forêt qu’évoque le morceau, laissant le vocaliste troubler une fois de plus la quiétude avant de rejoindre Beyond the Eternity Gates I Wait qui se veut plus pessimiste, presque cérémonielle dans un premier temps, mais la sauvagerie revient au galop pour enflammer la batterie, avant de finalement laisser le son devenir plus doux. Le groupe referme son album avec Don’t Leave, reprise du projet Electro Gummy Boy où une rythmique assez simple mais efficace sert de support aux claviers enjoués et entêtants, rentrant au final plutôt bien dans l’univers du groupe.

Mêler Black Metal et Dungeon Synth n’est pas une chose nouvelle, mais Order of Nosferat le fait particulièrement bien. Towards the Nightrealm of Orlok est le parfait album pour laisser son esprit vagabonder, ou accompagner un film d’épouvante.

95/100

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