Review 2540 : Mavorim – In Ominia Paratus

Retour de Mavorim pour clore 2024.

Baptist (chant/guitare/basse, Eisenkult) et Valfor (batterie, Asenheim, Eisenkult, Slagmark, Totenwache) referment cette année avec la sortie de leur cinquième album, In Ominia Paratus, via Purity Through Fire.

In Omnia Paratus, le titre éponyme, est assez déroutant : il propose des frappes martiales dans une atmosphère assez sombre, où quelques murmures apparaissent, rejoignant finalement un chaos assez angoissant où des cris porcins brisent la quiétude, avant de revenir à la saturation du Black Metal sur Als der Menschheit Wille brach. Vociférations et riffs froids accueillent parfois des leads un peu plus mélancoliques, apportant la touche mélodieuse au son brut, alors que Zerfall nous propose une approche beaucoup plus brutale et Old School. Quelques claviers transforment le morceau en un titre épique et donjonnesque, mais la base perdure et reste toujours aussi accrocheuse avant de laisser place à Tu’ ich meine Augen zu qui débute dans la douceur, mais qui s’abandonne rapidement à une rythmique efficace, quelque peu dissonante et arpentée par du chant clair autant que du chant saturé. Le final est clairement plus planant, mais il se transforme en véritable déferlante lorsque Stählerne Reihen débute, incluant des influences Folk ravageuses dans la rythmique, mais aussi dans les choeurs plus imposants. Ein fahles Ross revient à une mélancolie aérienne qui sied tout aussi bien à tous les types de chant, mais qui va finalement s’enflammer et devenir plus agressive, mêlant ses deux approches avant que la fureur ne s’empare d’Aller Abart Gloria. Des touches majestueuses ornent la sauvagerie plus évidente, mais elles la transforment également en mélodie perçante pour continuer le morceau avant de se métamorphose en une dissonance brumeuse avec les premiers moments de Träume. Les riffs restent assez vaporeux même lorsqu’ils accélèrent, tissant peu à peu cet univers onirique dans lequel Baptist hurle avant de laisser le son cesser, reprenant lorsqu’Alles stirbt débute avec des patterns beaucoup plus vifs et sanglants. Le groupe conservera sa puissance sur l’intégralité du morceau avant que le final ne nous autorise un court instant de répit avant Der letzten Sonne Untergang, la très longue dernière composition de plus de dix minutes où le groupe installe et nourrit son atmosphère sombre de différentes manières, d’abord assez motivante, puis très planante et enfin mêlant les deux avant de disparaître dans cet angoissant silence.

Le son de Mavorim a toujours été très contrasté, mais In Ominia Paratus s’offre le luxe de diversifier encore plus ses influences. Les morceaux sont très différents les uns des autres, mais ils s’enchaînent naturellement.

90/100

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