Fin du silence pour Relics of Humanity.
Plus de cinq ans après un court mais timide EP, le groupe biélorusse mené par Sergey Liakh (guitare, Dispersed, ex-Ominous Scriptures), Pavel Lapkovskiy (basse, Grimentity, ex-Ominous Scriptures), Vladislav Vorozhtsov (batterie, Dispersed, Paroxysm Unit, ex-7 H.Target) et récemment rejoints par Flo Butcher (chant, Tortured, Balance of Terror, ex-Human Vivisection) continue son partenariat avec Willowtip Records pour la sortie de son troisième album, Absolute Dismal Domain.
On démarre doucement avec Omen Apollyon, une courte mais très lourde introduction qui place rapidement les termes avec son groove abrasif et ses harmoniques plus complexes, mais c’est uniquement lorsque le hurlement massif apparaît que le groupe révèle sa puissance, suivie par Summoning Of Those Who Absorbed où le blast règne sans partage. Le mix Old School est parfait pour ce style massif de Brutal Death qui arbore également quelques parties ambiantes inquiétantes, comme lors du break ténébreux avant le retour de la violence qui mène à la toute aussi sombre et assommante Taking the Shape of Infinity avant une accélération inattendue. Le groupe maîtrise aussi bien la lenteur apocalyptique que la vitesse saccadée, et on le constate également avec In the Name of Ubiquitous Gloom qui propose ses propres éruptions de rage écrasantes par vagues plus ou moins longues, mais qui s’enchaînent habilement. Paralyzing The Light II, référence directe au dernier morceau de leur précédent album, nous frappe à son tour avec un arsenal de plus oppressants, couplant des riffs épais avec cette atmosphère lugubre, puis c’est la dissonance qui se met à l’oeuvre sur Absolute Dismal Domain, le morceau éponyme. Il est assez différent des autres, misant plus sur un son noir et pesant pendant que le vocaliste donne son office, mais quelques passages plus énergiques restent présents alors que Smoldering Of Seraphim, le titre suivant, met d’avantage l’accent sur une rythmique implacable pour satisfaire des pulsions de brutalité et de sauvagerie sans négliger la double pédale qui nous souffle de temps à autre. Nouveaux sursauts imposants de groove avec His Creation That No Longer Exists qui ne prend pas longtemps avant de nous clouer au sol grâce à ses riffs gras, mais l’album retourne au son caverneux avec Dominion qui couple le growl et des percussions inquiétantes avant de se perdre peu à peu dans le néant, mettant ainsi le point final.
Le nom de Relics of Humanity a toujours été associé à une violence Old School, et je peux vous assurer qu’Absolute Dismal Domain va y contribuer ! L’album est court mais sale, massif et définitivement plus noir que leurs précédentes productions !
95/100