Review 2573 : Pentagram – Lightning In A Bottle

Pentagram semble immortel.

Créé en 1971 à Washington D.C. et malgré des nombreux tumultes dans sa carrière, le groupe mené par Bobby Liebling (chant), accompagné aujourd’hui par Scooter Haslip (basse, Mos Generator), Henry Vasquez (batterie, Legions of Doom, Saint Vitus) et Tony Reed (guitare, HeavyPink, Woodrot) dévoile en 2025 Lightning In A Bottle, son dixième album, en collaboration avec Heavy Psych Sounds.

L’album démarre sur les chapeaux de roues avec Live Again, des riffs pur jus comme le groupe en fait depuis ses débuts, avec l’iconique voix de Bobby, qui n’est certe plus tout jeune (71 ans depuis quelques semaines au moment où j’écris ces lignes). La rythmique est groovy, solide et entêtante, mais le final est plus inquiétant, alors que l’on retrouve immédiatement l’approche énergique avec In The Panic Room, qui profite de riffs saccadés pour capter notre attention. Le break mystérieux apporte un peu de diversité à la composition, qui enchaîne finalement sur I Spoke To Death où on retrouve les effets dans la voix et ce discours occulte du frontman pendant que les harmoniques se développent naturellement. Dull Pain prend rapidement la suite avec une touche plus calme et apaisante où le Doom et le Stoner dansent ensemble pour rejoindre Lady Heroin où les influences sabbathiennes sont plus qu’évidentes, sorte de rappel des origines du groupe, parfois même dans une douceur très aérienne. I’ll Certainly See You In Hell reprend du poil de la bête et nous fait profiter de sa joie de vivre apparente avant de laisser rapidement place à la vive Thundercrest et à ses riffs plus bruts qui vont certainement faire remuer le crâne des fans comme dans les années 80. Solve The Puzzle reste dans ces patterns accrocheurs mais se permet tout de même des passages plus inquiétants ou un solo infernal avant de revenir au son pesant de Spread Your Wings qui alterne entre refrains épais et passages plus planants. Les injections orientées Fuzz/Blues sont du plus bel effet, tout comme les quelques moments de son clair qui renforcent la saturation de Lightning In A Bottle, titre éponyme très rythmé qui n’hésite pas à s’enflammer quand il le faut, que ce soit au niveau vocal ou instrumental avant de laisser Walk The Sociopath refermer l’album avec des riffs parmi les plus massifs de ce nouvel opus – flirtant même parfois avec le Sludge – et qui restent parfaitement en tête.

Les chanceux possesseurs de l’édition deluxe pourront également se délecter d’autres compositions, à commencer par Start The End où on retrouve ces teintes Stoner envoûtantes, mais également le Hard Rock fédérateur de Might Just Wanna Be Your Fool. Bien qu’assez courte, la composition réveille les esprits et nous permet de profiter du son chaud avant une version alternative et plus courte d’une minute de Lady Heroin qui conserve cette dualité évidente entre les deux univers complémentaires du morceau. 

Bien que plus discret que certaines formations qui ont comme lui participé à la popularité du Doom Metal, Pentagram le maîtrise toujours avec la même patte. Les changements de line-up ont sans aucun doute participé à sa diversité, mais Lightning In A Bottle ne traduit en rien ses principes.

90/100

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