Maceration se déchaîne à nouveau.
Suite à leur retour confirmé fin 2022 par un album, Jakob Schultz (guitare, ex-Invocator), accompagné aujourd’hui par Jan Bergmann Jepsen (chant, Cor Vacante), Rune Koldby (basse, ex-Encyrcle, ex-Spectral Mortuary) Robert Tengs (guitare) et Nicolai Kaltoft (batterie, ex-Corpus Mortale) dévoilent aujourd’hui Serpent Devourment, leur troisième album, avec le soutien d’Emanzipation Productions.
Certaines parties de guitare ont été enregistrées par Lars Bangsholt avant son départ.
Serpent Devourment, la composition éponyme, est la première à frapper, d’abord avec son atmosphère pesante, puis avec des riffs sanglants et des mélodies abrasives, combinées aux parties vocales furieuses. On ressent parfois une pointe de mélancolie lors des passages les plus lents, alors que The Den of Misery nous révèle toute sa rage dès les premiers instants, sans jamais la laisser faiblir même si le groupe est parfois amené à ralentir très légèrement avant un final lancinant. Le groupe enchaîne sur A Corrosive Heart Fell Below où les harmoniques entêtantes apparaissent de temps à autre pour apaiser les vagues de violence brutes, mais un sample leur viendra en aide avant la charge finale vers Where Leeches Thrive où le son devient inquiétant avant de nous montrer sa vraie puissance. La composition reste ancrée dans son Death Old School à la danoise et ses sonorités spécifiques, puis le groupe nous écrase sans ménagement avec The Suffering, un des plus court mais clairement pas le moins efficace de ses morceaux. Emptiness Embraced prend la suite avec un groove accrocheur, mais également des passages plus aériens dans les leads qui vont également contrebalancer l’approche saccadée de When Torment Befell My Pain. Le morceau est également assez court, mais il saura prouver son efficacité avec une rythmique solide avant de laisser place à In Rot Unleashed où une approche martiale ainsi qu’un solo torturé nous attendent pour compléter les patterns vifs qui rejoignent finalement la sauvage Revolt the Tyrant Dream qui nous matraque à son tour. Les harmoniques dissonantes ne sont pas en reste et s’ajoutent à la fureur avant de devenir macabres sur For the End Alone, dernière composition de l’album, qui permet aux danois de cracher une dernière fois leur haine sur des riffs épais.
Maceration fait partie de ces groupes dont la renaissance confirme la puissance du Death Old School, même trente ans après. Rien de nouveau sous le soleil, mais Serpent Devourment nous apporte son lot de riffs furieux comme on les aime !
85/100