En 2025, c’est le retour non pas de la peste comme ils l’annonçaient, mais bien de Cattle Decapitation, accompagnés sur cette nouvelle tournée par Shadow of Intent, Revocation et Vulvodynia !
Si l’affiche semble parfaite pour satisfaire les amateurs de Death Metal et Deathcore, elle le sera tout autant pour l’Elysée Montmartre, qui accueille la date sous l’organisation de notre roi-lézard préféré, Garmonbozia Inc. !
Premier groupe à entrer en scène ce soir, Vulvodynia que je n’avais pas vu depuis un petit moment, et surtout depuis leur remaniement de line-up ! Lwandile Prusent est passé de la guitare au chant, mais il semble parfois un peu en difficulté sur certains passages, se faisant soutenir par Kris Xenopoulos (guitare) et Nate Gilbert (basse) pour certains aigus particulièrement virulents, mais la machine fonctionne. Bien que le son soit un peu plat par moments, probablement dû à un mix trop lisse, on sent que les musiciens sont en forme et parfaitement motivés pour nous faire passer un bon moment, et la recette prend : les premiers rangs headbanguent et les premières séances de mosh pit apparaissent naturellement, motivées par le vocaliste qui lâche “Paris, I want a motherfucking circle pit”. Le temps de jeu des Sud-Africains est court, mais il a bien été mis à profit, et les applaudissements viendront accompagner le final.
Setlist: Psychosadistic Design – King Emesis – Entabeni – The Rand Lord – A Cosmic Betrayal – Adamaster – Unparalleled Insubordination
On enchaîne avec le Death Technique des Américains de Revocation, qui malgré des lumières parfois (souvent) un peu hasardeuses ne vont rater aucune note, même lorsque leurs riffs sont à très vive allure ! Mené par David Davidson (guitare/chant) et ses nombreuses grimaces, le groupe roule littéralement sur son public et semble très heureux de jouer pour nous à nouveau, comme en témoigne ce “Paris it’s so good to be back in your beautiful city” lâché avec un grand sourire. Ce n’est évidemment pas la première fois que je me heurte à leurs rythmiques et solos endiablés, mais je suis toujours aussi agréablement surpris de la tournure des évènements, surtout avec deux “nouveaux” membres officiels – Harry Lannon à la guitare et Alex Weber à la basse – qui viennent prêter main forte à David et Ash Pearson (batterie). Toujours énergique, le groupe s’offrira même le luxe d’inviter Travis Ryan pour interpréter leur tout nouveau morceau, Confines of Infinity, dont le clip vidéo sort le jour même. Un excellent show, qui est largement salué par un public qui a un peu tardé à arriver.
Setlist: Diabolical Majesty – Godforsaken – Teratogenesis – Scorched Earth Policy – Nihilistic Violence – Confines of Infinity – That Which Consumes All Things – The Outer Ones
Retour au Deathcore avec Shadow of Intent qui va également souffrir d’un éclairage apocalyptique qui colle certes à leur style, mais qui va nous compliquer la tâche, mes collègues photographes et moi. Les flashs rythmés par le blast de Bryce Butler (batterie) vont rendre l’observation de Chris Wiseman (guitare) et Andrew Monias (basse) difficile, ne mettant en avant que l’imposant Ben Duerr (chant) au centre qui assure autant dans les graves que dans les aigus, et qui n’hésite pas à se courber dangereusement en arrière pour mieux hurler. Les orchestrations majestueuses permettent de sublimer la violence et de contraster avec les rythmiques virulentes, mais le vocaliste semble bien déterminé à entretenir la rage du public à grands coups de “are you with me?” intempestifs auquel l’assemblée répond en remuant toujours plus fort, et en recrachant même quelques slammeurs. Vers la fin d’un set surpuissant, Bryce s’autorisera un petit solo de batterie qui permet de souffler un peu, mais ses camarades reviennent bien vite nous atomiser avec trois titres supplémentaires, qui signeront la fin de l’annihilation prévue, avec bien entendu les traditionnelles acclamations.
Setlist: We Descend… – The Horror Within – Intensified Genocide – The Migrant – Flying the Black Flag – The Heretic Prevails – Melancholy – Blood in the Sands of Time – Barren and Breathless Macrocosm – Drum Solo – The Battle of the Maginot Sphere – Malediction – The Tartarus Impalement
Dernière étape de la soirée, la dévastation ultime made in USA par Cattle Decapitation ! Ceux qui étaient présents l’an dernier le savent : les américains ne plaisantent pas lorsqu’ils sont sur scène, et leur public le leur rend bien. Je suis relativement satisfait de pouvoir me mouvoir correctement dans un pit photo ce soir, car dès que Travis Ryan (chant) entre en scène, la foule s’embrase d’un seul coup malgré… l’absence de sa voix dans le mix. Si l’instrumentale menée par Josh Elmore (guitare), David McGraw (batterie), Olivier Pinard (basse) et Belisario Dimuzio (guitare) est absolument parfaite, le vocaliste est tout simplement inaudible, et il me faudra attendre de sortir du pit photo pour pouvoir profiter pleinement de toute sa puissance. L’apocalypse est habillée par les flashs lumineux, mais on la retrouve également au niveau de la fosse, qui n’hésite pas un seul instant pour se mettre sur le coin de la tronche et remuer dans tous les sens à l’horizontale ou à la verticale sous les riffs ravageurs. Les morceaux s’enchaînent, nous laissant à peine quelques secondes pour reprendre notre souffle, et je constate en rejoignant l’arrière de la salle que le chant de Travis est toujours aussi impressionnant – dans les graves comme dans les aigus – maintenant qu’il me parvient. Côté setlist, le groupe se concentre comme la dernière fois sur ses quatre derniers albums, et il déterrera notamment “some old school shit” de Monolith of Inhumanity, j’ai nommé l’incroyable A Living, Breathing Piece of Defecating Meat, qui m’avait fait les découvrir et adorer il y a de cela plus de douze ans. La touche oppressante de Death Atlas est absolument parfaite pour clore la soirée et récolter ces nuées d’applaudissements.
Setlist: The Carbon Stampede – The Prophets of Loss – We Eat Our Young – Scourge of the Offspring – Bring Back the Plague – The Great Dying, Pt 1 (sur bande) – One Day Closer to the End of the World – Solastalgia – Forced Gender Reassignment – Dead End Residents – A Living, Breathing Piece of Defecating Meat – Plagueborne – The Great Dying, Pt 2 (sur bande) – Death Atlas
Sans surprise, la soirée était des plus brutales à l’Elysée Montmartre en ce début février. Si certains ont préféré la partie Deathcore proposée par Shadow of Intent et Vulvodynia, pour ma part ce sont Cattle Decapitation et Revocation, fidèles au Death Metal, qui ont volé la palme d’or ! Merci à Garmonbozia Inc. pour cet évènement incroyable !
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